Avortement: Trop de femmes continuent de mourir (OMS)
Avortement: Trop de femmes continuent de mourir (OMS)

Avortement: Trop de femmes continuent de mourir (OMS)

Trop de filles et de femmes continuent de mourir et de faire face aux conséquences négatives d’un Avortement à risque, et pourtant, les informations manquent sur la manière dont des soins de qualité peuvent être fournis aux filles et aux femmes présentant des complications liées à l’avortement, a souligné mercredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Reconnaissant cette lacune dans la recherche, le Programme sur la reproduction humaine (HRP), l’OMS et leurs partenaires ont mené une étude dans 17 pays d’Amérique latine et des Caraïbes. HRP est le principal instrument du système des Nations Unies pour la recherche en reproduction humaine afin d’améliorer la santé sexuelle et reproductive.

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Un supplément spécial a été présenté mercredi qui met en lumière le travail effectué dans le cadre de cette étude dans 11 pays d’Afrique subsaharienne. Publié dans l’International Journal of Gynecology and Obstetrics (IJGO), le supplément comprend sept articles de recherche et un éditorial.

Selon l’OMS, améliorer la compréhension de ce qui fonctionne en matière de prise en charge et de soins cliniques des filles et des femmes confrontées à des complications liées à l’avortement est essentiel pour garantir leur santé et leur bien-être. Ces articles récemment publiés donnent un aperçu à la fois de la prestation clinique des soins, ainsi que de la qualité des soins tels que vécus par les femmes dans la région de l’Afrique subsaharienne. Ils explorent également les expériences des adolescentes ainsi que des femmes qui accèdent aux soins dans des environnements précaires.

Grâce à l’étude multipays de l’OMS et du HRP sur l’avortement, des données ont été recueillies sur plus de 23.000 femmes fréquentant des établissements de santé et présentant des complications liées à l’avortement.

Alors que la plupart de ces femmes avaient des complications légères ou modérées liées à l’avortement, il y en avait encore beaucoup qui avaient des complications graves ou potentiellement mortelles, en particulier en Afrique subsaharienne.

Les articles du supplément montrent que les pays doivent agir rapidement pour s’assurer que les prestataires et les systèmes de santé puissent fournir des soins de qualité aux filles et aux femmes.

L’éditorial met en lumière les mesures importantes que les décideurs peuvent entreprendre :

  • Accroître l’accès à des services d’avortement de haute qualité à tous les niveaux des soins de santé.
  • Veiller à ce que les approches visant à améliorer la qualité des soins post-avortement soient fondées sur des données probantes.
  • Identifier et utiliser des interventions qui vont au-delà du système de santé – y compris lutter contre les croyances néfastes entretenues par les prestataires de soins de santé ; reconnaître et traiter les contraintes des systèmes de santé ; et veiller à ce que les filles et les femmes soient autonomisées.
  • Les avortements sont sans risque quand ils sont pratiqués selon une méthode recommandée par l’OMS et adaptée à la durée de la grossesse et quand la personne pratiquant l’avortement a les compétences nécessaires. Il peut s’agir de l’administration de médicaments (avortement médical) ou d’un acte simple pratiqué en ambulatoire.

    Un avortement est à risque lorsqu’il est pratiqué par une personne qui n’a pas les compétences nécessaires ou dans un environnement où les normes médicales minimales ne sont pas respectées, ou les deux. Les personnes, les compétences et les normes médicales considérées comme garantissant un avortement sûr sont différentes selon qu’il s’agit d’un avortement médical (pratiqué exclusivement en administrant des médicaments) ou d’un avortement chirurgical (pratiqué par aspiration manuelle ou électrique). Les compétences et les normes médicales requises pour pratiquer un avortement dans de bonnes conditions de sécurité varient aussi en fonction de la durée de la grossesse et des progrès scientifiques.

  • Les avortements sont moins sécurisés lorsqu’ils sont pratiqués selon des méthodes dépassées comme le curetage instrumental, même si le praticien est compétent, ou quand les femmes absorbant des médicaments ne sont pas correctement informées ou n’ont pas accès à une personne compétente en cas de besoin.
  • Les avortements sont dangereux ou peu sûrs lorsqu’ils supposent l’ingestion de substances caustiques ou que des personnes non formées appliquent des méthodes dangereuses telles que l’insertion de corps étrangers ou l’absorption de concoctions traditionnelles.

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