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OMS/AFRIQUE: Dr Ibrahima Socé Diop
OMS/AFRIQUE: Dr Ibrahima Socé Diop

Candidat à l’élection du prochain directeur régional de l’OMS/AFRIQUE: Dr Ibrahima Socé Diop dévoile son programme

En prélude au 64ème Comité de l’organisation mondiale pour la santé (OMS) pour l’Afrique qui se tiendra du 26 au 30 août prochain à Brazzaville, le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire. Ce webinaire a permis au candidat Dr Ibrahima Socé Fall de dévoiler son programme.

L’un des temps forts du 64ème comité de l’organisation mondiale pour la santé (OMS) sera l’élection du nouveau Directeur régional pour l’Afrique. Quatre candidats sont en liste. Il s’agit du Dr Richard Mounoungo du Rwanda, le candidat de la Tanzanie, Dr Boureima du Niger et Dr Ibrahima Socé Fall du Sénégal. Le REMAPSEN a décidé d’organiser des rencontres avec les différentes candidats en commençant par Dr Ibrahima Socé Fall du Sénégal. Selon ce dernier, c’est le temps pour l’Afrique. « Mes priorités sont basées sur des faits en Afrique. En regardant les progrès, l’Afrique a beaucoup investi dans la santé, même si c’est encore insuffisant. Nous avons beaucoup d’opportunités et de prospérités pour améliorer la santé en Afrique. C’est pourquoi, nous avons une population en bonne santé » dit-il.

Et de poursuivre : »Il est important que l’Afrique choisisse le meilleur de ses enfants pour une Oms opérationnelle, efficace et crédible. Parce qu’il est important d’avoir un travail solide entre le bureau de l’Oms avec les pays, mais avec les structures régionales et sous-régionales telles que Africa Cdc et les comités économiques sous-régionaux ». A l’en croire, l’Afrique continue d’être affectée par les maladies transmissibles durant ces dernières années. « J’ai commencé par la lutte contre le paludisme au moment où l’Afrique comptait 1 million de décès par an. Et j’étais le plus jeune expert au niveau international pour le lancement de Rool Back Malaria en travaillant avec les pays africains pour renforcer les capacités. C’est l’Afrique qui est en jeu. Il est temps pour l’Afrique de prendre son destin en main », laisse-t-ilentendre. Il renseigne que le bureau Afrique pour l’OMS est composé de 47 membres. « Ce qui me distingue des autres candidats, c’est d’abord en termes de parcours et de leadership, j’ai été dans les teams exécutifs au niveau régional et sous-régional qu’au niveau mondial, mais aussi Représentant de l’OMS à travailler avec les communautés les plus reculées. Quand nous avons de gros problèmes en Afrique, l’OMS fait appel à moi surtout avec la grosse épidémie d’Ebola où j’ai été rappelé pour diriger la lutte contre cette épidémie en Afrique de l’Ouest. Ensuite au Kivu, c’est la même chose et beaucoup d’autres urgences. Mais ma capacité à travailler aussi bien en situation d’urgence qu’en situation de développement, me permet de cerner des problèmes complexes en Afrique », explique-t-il. Il est d’avis qu’il est important aussi de pouvoir travailler de manière sectorielle en Afrique. « En santé publique, j’ai fait beaucoup de formation de développement durable. Ce qui me permet d’analyser les facteurs et les déterminants de la santé environnementaux et économiques pour faire la planification stratégique. J’ai aussi beaucoup investi dans le renforcement de capacités en Afrique non seulement au niveau de l’OMS mais des pays pour la lutte contre le paludisme et pour la préparation et la réponse aux urgences », fait-il savoir.

Et d’ajouter : »Tous ces facteurs et l’investissement que mon pays et l’Afrique ont consenti pour moi, m’oblige à revenir en Afrique. C’est une mission pour moi de pouvoir diriger l’Oms en Afrique et de pouvoir contribuer à l’amélioration de la santé et la prospérité de l’Afrique ».

Ce candidat indique que son programme reste la santé pour tous. Pour lui, les éléments pour sortir l’Afrique des problèmes de santé et les points saillants sont d’avoir des données, ce qu’il a commencé en 2000. « Cela nous a permis d’avoir beaucoup d’indicateurs, comme l’espérance de vie à la naissance où nous avons une augmentation de 15 % depuis 2000. Concernant la lutte contre le paludisme, nous avons une réduction de 29 % de l’incidance. Si on prend le Vih, les nouvelles infections du Vih ont été réduites à 71 %, la mortalité maternelle réduite de 38 % et la mortalité des moins de 5 ans de 53 %. Mais cela est largement insuffisant, même si nous reconnaissons les progrès. Car, l’Afrique est affectée de façon disproportionnée par les maladies », plaide-t-il. Il fait noter qu’aujourd’hui, 33 % des décès liés à la tuberculose se passent en Afrique. « Le Vih est d3 60 % des décès, la pneumonie surtout chez les enfants, c’est 78 % en Afrique et le paludisme 95 % des décès en Afrique, la mortalité maternelle 72 % se passe en Afrique. Nous avons beaucoup de travail à faire pour améliorer les conditions. Nos systèmes d’information sanitaires ne sont pas robustes. Pour la déclaration des naissances, nous sommes à 44 %. Il est difficile d’avoir une bonne planification à travers ces éléments. Nous avons de nouvelles menaces, comme le changement climatique avec l’implication de la chaleur, suivi des maladies à transmission vectorielle et les risques d’épidémies et de pandémies », liste-t-il.


En ce sens, il y ajoute que tous les trois jours, il y a une nouvelle épidémie en Afrique. « Ce qui fait plus de 100 épidémies par année. Nous en sortons avec les aides humanitaires où plus de 100 millions de personnes ont besoin de soutien. Le problème principal en Afrique c’est l’urbanisation non planifiée. Nous avons 40 % de la population qui vivent en zone urbaine et ce sera 50 % en 2050. Nous avons des problèmes de santé auxquels on doit faire face. Nous devons avoir des apports systémiques pour régler tous les problèmes de santé en Afrique », conclut-il.

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