Le chef de l’Etat va prendre la parole à la fin du dialogue national. Macky Sall va se prononcer le lundi 26 juin (au lieu du 25) pour commenter le déroulement et les résultats du dialogue national. Mais, d’ores et déjà, la question de sa participation ou non à la prochaine élection présidentielle est « exclue » de cette prise de parole.
Ceux qui veulent être édifiés sur la candidature de Macky Sall à la présidentielle de février prochain devront prendre leur mal en patience. Le chef de l’Etat qui va s’exprimer le lundi 26 juin prochain la première fois depuis les évènements du début de ce mois – n’abordera pas ce sujet qui agite la scène politique. Selon des sources de Rewmi Quotidien, si les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall devront passer « comme lettre à la poste » à l’issue du dialogue, Macky Sall pour sa part, n’est pas encore prêt à briser les mystères autour de la sienne. Au contraire, fidèle à l’agenda qu’il s’est fixé, le président sortant n’abordera cette question cruciale qu’au mois d’août prochain.
Le lancement des parrainages étant prévu à cette date, le président de la République sera alors « obligé » de dire si les parrains devraient valider sa candidature ou celle d’une autre personnalité choisie au sein de la majorité, de l’Apr notamment. En attendant, tout pronostic serait risqué. En effet, si tout porte à croire que Macky Sall se dirige droit vers une candidature incognito – ses commentaires sur le référendum de 2016 et la décision du Conseil constitutionnel sur la question, militent pour cette thèse – il a toujours su maintenir le flou. Tout au plus, consent-il à lâcher devant les rares interlocuteurs avec lesquels il accepte d’aborder le sujet : « je ne ferai jamais moins que mes prédécesseurs ». Une formule à double tranchant, aussi mystérieuse que sa candidature elle-même !
De ses prédécesseurs, seul Me Abdoualaye Wade dont la tentative s’est heurtée à la volonté populaire née des urnes n’a pas franchi le Rubicond des trois mandats ou plus. Macky Sall sera-t-il tenté par l’expérience de ses devanciers ? Surtout celle du dernier immédiat qui fut également son maître en politique ? Réponse dans un peu plus de deux mois !
Elhadji Mansour Ndiaye