Pour une meilleure implication des collectivités territoriales dans la réponse aux changements climatiques et à la gestion durable des villes, les jeunes volontaires de l’environnement (JVE) ont organisé un atelier destiné à renforcer les capacités des élus locaux. Il s’agit de sensibiliser ces administrations de proximité et de les accompagner vers la mise en œuvre d’une entente intercommunale pour une gestion intégrée et durable des communes.
Au Sénégal, le secteur de l’environnement est de plus en plus confronté à des contraintes liées aux effets néfastes des changements climatiques : l’érosion côtière et la pollution de l’air et des eaux qui ont pour conséquence la réduction de la biodiversité, la destruction de la faune et de la flore et même du sol. Conscient des enjeux et de l’urgence liés aux changements climatiques au Sénégal et l’avènement des nouvelles équipes municipales qui ne sont pas assez imprégnées sur les questions liées à l’environnement et à un développement urbain durable, les jeunes volontaires de l’environnement ont organisé un atelier destiné à renforcer les capacités des élus locaux. Selon le directeur exécutif des jeunes volontaires pour l’environnement (JVE), Djibril Niang, il s’agit de renforcer les capacités des communes ciblées. « En tant qu’organisation de la société civile, nos points d’entrée sont les collectivités territoriales. Il y a récemment des élections municipales avec de nouvelles équipes, il faut essayer de former ces nouveaux élus, renforcer leurs capacités, harmoniser leurs compréhensions sur le changement climatique, la gestion de déchets et cela va nous faciliter le travail sur le terrain », dit-il.
Et de poursuivre: « Il y a deux projets qui ont été mis en œuvre en ce sens, avec une phase de formation et les actions qui vont les accompagner. Nous allons commencer à faire des actions de terrain avec les communes ciblées. Il y a celles de mobilisation et de terrain en aidant à élaborer des actions. Il faut avoir de meilleures techniques de gestion de déchets à Dakar qui est une commune saturée et c’est important que les collectivités sachent cela. Nous avons déjà commencé à travailler avec la commune des Parcelles Assainies, Patte d’Oie, Golf Sud et Yoff. Nous allons travailler avec la commune de Malika et nous avons d’autres projets dans les régions ».
Aux Parcelles Assainies, il s’agira pour ces acteurs d’accompagner les écoles dans un projet de gestion des déchets et Golf avec l’équipe municipale sur le problème de technopole avec la bande verte. « Dakar est une ville vulnérable et chaque commune doit s’adapter à son degré de vulnérabilité. Nous allons voir les réalités et besoins des communes et essayer de les réaliser. Nous mobilisons des ressources hors communes pour les accompagner », fait-il savoir.
Pour le 1er adjoint de la maire de Patte d’Oie, Ndiogou Guèye, les collectivités territoriales font face aux menaces environnementales. « Cette formation est de haute portée pour nous pour acquérir de nouvelles connaissances pour mieux gérer ces problèmes avec les administrés. Les collectivités sont des administrations de proximité, proches de leurs populations. Ces formations nous permettent de travailler avec des experts sur cette question afin de former la population car gérer l’environnement n’est pas chose facile », martèle-t-il.
A l’en croire, chacun doit s’y mettre pour atteindre les objectifs. « Seule la collectivité ne peut pas le faire, il faut donc une implication des populations. Notre commune abrite la bande verte qui est une zone de maraîchage que nous partageons avec 7 communes et nous avons démarré avec le bureau de gestion du technopôle. Il nous manquait une formation pour s’occuper de cette problématique », se réjouit-il. Il indique que les jeunes vont être regroupés.
NGOYA NDIAYE