Des conséquences qui étaient bien prévisibles. A l’hôpital Abass Ndao, nombreux ont été les patients qui ont rebroussé chemin à cause de la grève. A l’université Cheikh Anta Diop, les étudiants se disent inquiets.
Les choses n’ont pas été aisées pour de nombreux accompagnants. Car avec cette grève du Sames, seules les urgences sont prises en charge et pas de consultations et des Rv renvoyés. Des patients qui ont rebroussé chemin. D’aucuns ont grincé des dents c’est le cas d’un accompagnant qui n’a pas caché son amertume. « Depuis des mois nous courons derrière un spécialiste mais en vain. Cela pose problème car depuis ce matin nous étions là », a-t-il dit. D’autres trouvent leur revendication légitimes mais appellent à plus de compréhension à l’endroit des agents de santé. « Il faut être tolérant car vu le contexte les gens sont repartis et c’est difficile. Alors avec la situation que l’on traverse il faut trouver une solution », a laissé entendre d’autres accompagnants.
Le SAMES déplore l’inertie du gouvernement face à ses revendications, déposées en décembre 2023 puis relancées en décembre 2024. « Malgré quatorze rencontres avec l’État du Sénégal, aucune proposition concrète n’a été actée », affirme le secrétaire général du syndicat, soulignant l’absence de mesures tangibles en réponse à leurs préoccupations.
Des universités paralysées
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) aussi est en grève. Un mot d’ordre de grève de 48h. Dans toutes les universités du pays. A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les étudiant redoutent un allongement du calendrier scolaire. Sur place, les étudiants restent inquiets malgré l’absence de cours. Des professeurs aux abonnés absents. Dans les amphithéâtres, pas de cours à part ceux qui révisent. « Nous craignons pour le calendrier scolaire mais cela peut avoir ou pas un impact », a déclaré l’un deux.
D’autres ont juste témoigné en ces termes : « Il faut que le régime puisse trouver une solution car il est inconcevable que l’on assiste à une sortie malencontreuse d’un ministre de l’Enseignement et ne plaidant pas des relations positives avec les acteurs. » Par contre à la Faculté des lettres et sciences humaines des examens ont eu lieu.
MOMAR CISSE
Il faut que les syndicats sachent raison garder. La situation financière du pays aujourd’hui appelle dès sacrifices conjoncturels. Moi même j’ai accepté une réduction de salaire de 50 pourcent dans mon service qui a connu de telles difficultés. Il fait un véritable sursaut et une conscience citoyenne arrimés en l’espérance de lendemains meilleurs moyen terme (24 mois).