Ce samedi, sur les ondes d’Iradio, le ministre du commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Sall, a apporté une réplique à Abass Fall, président de la commission énergie et ressources minérales de l’Assemblée nationale. Cette réponse intervient suite à la saisine de l’Assemblée nationale par le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi sur le contrat d’armements à 45 milliards. Abdou Karim Sall qualifie cette démarche de politicienne.
L’affaire du contrat d’armements à 45 milliards entre le ministre de l’environnement et un trafiquant d’armes continue d’occuper tous les débats. En effet, les députés de Yewwi Askan Wi, par le biais d’Abass Fall, ont saisi l’Assemblée nationale pour une ouverture d’enquête parlementaire. Suite à cette saisine, le porte-parole du gouvernement n’a pas tardé à réagir en traitant l’attitude d’Abass Fall de politicienne « Il a une attitude politicienne. Pourquoi ne pas revenir sur tous les contrats d’armements qui ont été signés depuis 1960 ? », demande-t-il.
Abdou Karim Fofana d’ajouter « Chaque année, l’État du Sénégal équipe ses forces de défense et de sécurité. Il ne faut pas cibler juste ce contrat-là. Tous les contrats qui sont relatifs aux équipements armés ont été passés avec cette même procédure du secret défense. Je pense que c’est un débat politicien qu’on veut faire enflammer pour changer la nature du débat politique du moment », précise le porte-parole du gouvernement En dehors de l’affaire du contrat d’armements, le ministre a aussi évoqué les questions sociales, en précisant que le rapport provisoire des concertations sur la lutte contre la vie chère a été remis au premier Ministre. « Le président avait lancé les concertations sur la vie chère. Les 19 commissions mises en place par le premier ministre, ont travaillé pendant deux semaines. Ces travaux nous ont permis d’avoir un rapport de plus d’une centaine de pages qui lui a été remis.
Le chef du gouvernement a convoqué à la primature une réunion de 16 à 22 heures avec les administrations et ministères concernés afin d’échanger sur les impacts économiques et budgétaires. Nous sommes en train de finaliser cette évaluation parce que dans un État sérieux, il faut que les décisions soient motivées », confie-t-il. Pour rappel, le ministère de l’environnement sous Abdou Karim Sall avait signé un contrat d’armements à 45 milliards avec un trafiquant d’armes et une société logée en Israël. À cet effet, l’Occrp (Organized Crime and Corruption Reporting Project) a révélé que ce contrat était douteux et constitue un scandale après avoir mené une enquête.
El Hadji Mody Diop