Le ministère de l’environnement et du développement durable a célébré hier, la journée de l’arbre sous le thème: « Un citoyen, un arbre, pour des villes durables » avec le slogan «Plantons ensemble, un devoir pour tous». L’objectif est de sensibiliser la population sénégalaise sur l’importance de l’arbre pour son environnement et l’amélioration de ses conditions de vie.
La journée de l’Arbre a été une tribune pour sensibiliser la population sénégalaise sur l’importance de l’arbre pour son environnement et l’amélioration de ses conditions de vie. Selon le ministère de l’environnement et du développement durable, Alioune Ndoye, l’objectif est d’accroître la prise de conscience de chacun d’entre nous de l’importance des Arbres en vue de leur protection et réhabilitation. « La journée nationale de l’Arbre revêt de nos jours une importance capitale en ce sens qu’elle demeure un moment de communion, de sensibilisation, d’échanges, de partages entre les acteurs, les partenaires et décideurs politiques sur la problématique récurrente de la gestion de nos ressources forestières », dit-il. Et de poursuivre : « Les Arbres de nos forêts au Sénégal sont affectés par un processus de dégradation imputable surtout aux facteurs anthropiques et aux variabilités climatiques.
La problématique de gestion durable des ressources forestières et de l’environnement se trouve depuis plusieurs années au cœur du processus de développement économique et social de notre pays ». A l’en croire, la réduction des pressions humaines sur les ressources forestières, la conservation et la valorisation de la diversité biologique, la gestion des feux de brousse, la formation et la sensibilisation des pépiniéristes sur la nécessité de vulgariser les espèces forestières et agro-forestières face aux changements climatiques sont, entre autres, les principales actions engagées par l’Etat, pendant des décennies, en vue d’améliorer le couvert forestier. « Cependant, après 40 ans de célébration, les résultats sont mitigés et n’ont été que partiellement atteints. Conjuguée à la déforestation, ces résultats présentent des impacts négatifs considérables pour les populations qui dépendent fortement de la productivité des terres et des ressources forestières ligneuses et non ligneuses », regrette-t-il. Ainsi, il appelle à l’engagement des collectivités territoriales, les partenaires techniques et financiers, les acteurs privés et publics, les organisations de la société civile et de la communauté à la base pour la reconstitution du couvert forestier national.
Revenant sur l’arbre retenue pour cette journée, il indique que la « Khaya senegalensis » est caractéristique des espaces sahélo-soudaniens, le caïlcédrat « khaye en wolof » fait partie des arbres qui font penser à l’homme et à son destin face aux défis du développement. « Cette espèce utilisée habituellement comme arbre d’alignement figure en bonne place sur la liste des espèces menacées. Particulièrement recherchée par les tradi-praticiens, l’espèce présente des caractéristiques ethnobotaniques (bois, feuilles, écorces et racines) qui impactent fortement sur l’économie de notre pays », renseigne-t-il. D’ailleurs, il informe qu’une étude réalisée par la Ville de Dakar en 2023 indique que le ratio donnerait 0,004% par mètre carré. « Ce qui précise que Dakar étouffe par manque d’arbres.
Ainsi, le département de Dakar, avec les records de température, les îlots de chaleur qui se développent dans toute la ville montrent qu’il n’y a pas assez de couvert végétal. La promotion d’un reverdissement de la ville au moyen de plantation d’axes routiers, d’espaces verts, est également visée à travers cette journée », dit-il. Il fait noter qu’à l’heure actuelle, 8 330 399 plants sont produits dans 1193 pépinières au niveau national.
NGOYA NDIAYE