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Délits de presse : Pourquoi la dépénalisation est nécessaire !
Délits de presse : Pourquoi la dépénalisation est nécessaire !

Délits de presse : Pourquoi la dépénalisation est nécessaire !

Les rapports sont souvent très heurtés entre pouvoir et presse. Trop souvent, à tort, le sentiment qui se dégage est que la presse roule pour l’opposition. C’est que faire du contre-pouvoir ressemble à être anti-pouvoir. Mais, ce n’est pas forcément la même chose.

Même si certains journalistes ne cachent plus leur affinité à certaines sensibilités politiques, l’éthique et la déontologie recommandent de regarder avec la même objectivité les différents acteurs qui s’agitent dans le landerneau politique. Mais à cela s’ajoute le fait que le pouvoir reçoit plus de critiques et d’attaques parce qu’ayant en charge la destinée de la nation et gérant des budgets colossaux au nom des populations.

De ce fait, le rôle d’alerte et de veille du journaliste doit le pousser à toujours davantage à en savoir un peu plus. Et bien évidemment, c’est ce que l’homme de pouvoir n’aimerait pas. C’est pourquoi, tant qu’on n’aura pas dépénalisé les délits de presse, un pouvoir aura assez de zèle pour arrêter et emprisonner un journaliste.

Déjà en 2005, l’arrestation de Madiambal Diagne avait mobilisé toute une coopération. Aujourd’hui, l’histoire bégaie. Et l’impression qui se dégage est que rien n’a vraiment changé. Les journalistes continuent à travailler avec le risque énorme de tomber, chaque jour, sous le coup de la loi. Car, combien sont-ils, chaque jour, à poser des actes qui entrent justement dans le cadre du secret défense ou secret de l’instruction ? Ibrahima Gassama n’avait-il pas été arrêté pour une simple interview ?

D’ailleurs, le dernier exemple est cette affaire d’achat d’armes. Tous ceux qui ont relayé les informations publiés par ce consortium de journalistes auraient pu être inculpés. Voilà ce que ça fait de refuser de dépénaliser les délits de presse et de garder certaines lois dans sa législation au nom de fourre-tout comme ‘’secret d’Etat’’, ‘’secret défense’’, ‘’secret d’instruction’’ sans que vraiment un continu précis leur soit trouvé.

Aujourd’hui, c’est Pape Alé, demain ce sera un autre. L’Etat dans ce genre d’affaires, garde l’opportunité de poursuivre selon ses propres appréciations de l’animosité ou non que le journaliste lui voue. Et pour le cas de notre confrère arrêté, le régime s’est fait une religion sur le fait que, selon, lui, il roulerait pour l’opposition. Et partant, bonjour les dégâts. Car, comment comprendre qu’après l’audition de Thione Seck par exemple, le Pv soit entièrement reproduit dans des journées sans suite ? Là, le secret d’’instruction a vraiment été violé. Il en de même des informations que l’on ne cesse de divulguer sur l’instruction de l’affaire Sweet beauty.

Donc, on a poursuivi non pas selon les faits, mais en fonction du profil du journaliste, de son passé et des appréhensions que l’on sur son travail.

Et c’est justement pour éviter un tel deux poids deux mesures que les délits de presse doivent être dépénalisés au profit d’autres types de sanctions.


Assane Samb

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