Le maire de Kafountine David Diatta se veut être prudent. Avec l’annonce de la disparition de migrants dont des sénégalais à bord d’une embarcation, l’édile de la commune a estimé que depuis lors aucune famille n’a fait encore état de disparition d’un de ses proches. Néanmoins il reconnaît des tentatives de départ mais déjouées par les pandores.
La disparition d’un bateau de migrants sénégalais transportant plus de 200 personnes, en direction des îles Canaries est toujours porté disparu depuis le 27 juin dernier. Selon l’organisation humanitaire Walking Borders la pirogue de pêche est partie de Kafountine, une ville côtière du sud du Sénégal située à environ 1 700 km de Tenerife ; Parmi les victimes se trouvent de nombreux enfants, rapporte l’agence de presse espagnole Efe. Le service de sauvetage maritime espagnol a indiqué à l’agence espagnole qu’un avion s’était joint aux recherches des sauveteurs.
Au lendemain de cette disparition, le maire de Kafountine a déclaré à travers les ondes Fm qu’il n’est pas en mesure d’affirmer que l’embarcation a pris départ au niveau de sa commune car aucune disparition n’a été signalée sur place. Selon David Diatta, des tentatives d’embarquement ont été déjouées dans la zone. « Je ne peux affirmer ni infirmer cette information selon laquelle ces pirogues auraient quitté ici mais ce qui est sûr c’est que dans la deuxième quinzaine du mois de juin des départs avaient été signalés. Mais avec l’aide la gendarmerie, on a pu le stopper », a déclaré David Diatta.
Selon lui, des pirogues ont pu s’échapper mais aucune famille de sa collectivité n’a fait état de signalement. « Ces migrants viennent des autres régions du pays et de la sous-région. S’il y a des jeunes qui y sont c’est un nombre infimes mais on collecte des informations çà et là », a-t-il ajouté. Alors que le service espagnol de sauvetage en mer a sollicité l’aide de bateaux naviguant en mer et l’un de ses avions doit aussi survoler l’espace maritime aucune embarcation n’a été signalée. L’on signale que 78 migrants ont été secourue et non 86 comme indiqué selon l’Ong Fronteras.
La sensibilisation pour les migrants du retour
Pour décourager les potentiels migrants, l’état du Sénégal a mis en branle des projets en vue de pousser les jeunes à rester au bercail. C’est le cas à Kaffrine où des projets sont mis en avant avec des financements. Des actions sont en cours pour lutter contre ce fléau de l’immigration clandestine car le bureau d’accueil et de suivi des migrants de retour et de potentiels migrants les accompagne. 75 projets ont été sélectionnés pour leur maintien sur le sol sénégalais selon le coordonnateur. Pour Amidou Mbaye, l’Europe n’est pas le ventre du monde et donc il faut de la sensibilisation.
En ce sens, le projet « Gmd Baos » a financé les migrants à travers les fonds régionaux. « Vous n’êtes pas sans savoir que le projet Gmd a, dans le cadre des activités, la coopération espagnole et l’Union européenne a mis en place des fonds nationaux destinés aux Ong qui interviennent dans les questions migratoires et les fonds régionaux aux migrants de retour. Nous avons sélectionnées près de 75 bénéficiaires et le collectifs a en déjà retenus », a expliqué Amidou Mbaye. Des projets divers qui passent par l’agriculture, l’embouche bovine, l’artisanat, le maraichage etc.
Des secteurs qui sont financés. « Des appels à candidature pour les migrants de retour et potentiels migrants. Après cela, un comité de sélection a été mis en place. Il faut que les jeunes soient conscients des dangers », renchérit Amidou Mbaye.
MOMAR CISSE