Selon le porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR), avec les nouvelles autorités, le Sénégal est « kidnappé » et nous avons une « offre d’affrontements et de confrontations ». De plus, par rapport à la tenue de la DPG ce 11 septembre par le Premier ministre, il reste dubitatif et redoute la dissolution de l’Assemblée nationale. Seydou Guèye était l’invité du jury du dimanche sur ITV.
D’abord, abordant la question relative à la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue ou non de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, Seydou Guèye est resté dubitatif par rapport à la date fixée par le président Bassirou Diomaye Faye. A ce titre, il déclare : « je ne suis pas sûr puisque quand vous entendez le Premier ministre dire qu’il ne fera pas une DPG devant une telle Assemblée nationale ou il va la faire devant un jury populaire et qu’il a le soutien du président de la République qui dit que OUI c’est ça et qui, au-delà de la date, mais propose une date où on peut redouter la dissolution de l’Assemblée nationale qui est une question réglée, on n’a pas besoin de justifier la dissolution de l’Assemblée nationale dès lors que les deux ans sont passés. Moi, je n’ai pas de problème, c’est la Constitution qui le dit et c’est une prérogative du chef de l’Etat, qui la met en œuvre pour être dans le confort d’une majorité qui accompagne sans heurt et sans difficulté ses politiques publiques. Donc ça c’est un principe accepté et partagé. Mais qu’on manœuvre, qu’on manipule, qu’on change de date, ça ne grandit pas le Sénégal ».
le même ordre d’idées, l’ancien ministre sous le régime de Macky Sall, Seydou Guèye décrit le « Projet » des nouvelles autorités comme un personnage de fiction qui est mentionné mais qui n’apparaît pas en chair et en os. « Au moins la mission et le rôle d’une DPG c’est d’informer l’opinion des orientations, des dossiers prioritaires, des objectifs et du cadrage politique.
Puisque vous le savez, nous sommes toujours dans l’attente Arlésienne qu’est le « Projet », qui est toujours annoncé, mais qui n’est pas encore partagé. On peut suspecter qu’il est déjà mis en œuvre à travers quelques éléments d’orientation dont le Premier ministre fait toujours le porte-voix, ça c’est leur premier intérêt, et je crois qu’il ne faut pas bouder ce plaisir et être très exigent sur cet impératif vis-à-vis de monsieur le Premier ministre. Le deuxième intérêt c’est qu’une DPG elle est faite devant la représentation nationale qu’est l’Assemblée nationale et engage deux types de problématique ; une question de confiance ou une motion de censure.
Maintenant, au-delà de la forclusion, de mon point de vue, puisqu’elle aurait dû avoir lieu depuis trois mois maintenant, c’est toujours utile, mais moi je reste dubitatif par rapport à la tenue de cette DPG », détaille-t-il.