L’Association des boutiquiers-détaillants du Sénégal (ABDS) a demandé dimanche, lors de l’assemblée générale de mise sur pied de son bureau national à Thiès, la tenue d’assises nationales du commerce, pour réformer et moderniser le secteur, en proie à moult dysfonctionnements. “Il nous paraît nécessaire d’organiser, dans les meilleurs délais, les assises nationales du commerce, réformer le code du commerce et le code de l’hygiène et réinstaurer les stades du commerce“, a dit Aliou Bâ, fraîchement élu à la tête de l’ABDS, à l’issue d’une assemblée générale.
Les responsables départementaux et régionaux de l’ABDS se sont retrouvés dans la cité du rail, pour mettre sur pied un bureau national, pour un mandat de cinq ans, en remplacement de l’instance provisoire, qui était en place.
La structure dirigeante des boutiquiers-détaillants du Sénégal en a profité pour lancer un appel à la réorganisation du commerce, mais aussi à une baisse “immédiate“ des prix des denrées de première nécessité, considérée comme une “attente nationale”.
Cette réforme ne peut se faire sans le concours de l’Etat, a relevé le président de l’ABDS. “Notre ambition légitime est de moderniser le commerce au Sénégal”, a dit Aliou Bâ, pour qui, les commerçants qui “détiennent l’économie sénégalaise”, sont abandonnés à leur sort, comme dans une “jungle” par les pouvoirs publics, depuis la libéralisation du secteur en 1994.
“Réorganiser le commerce nous paraît nécessaire pour garantir une souveraineté de notre économie”, a-t-il ajouté. Il a insisté sur le “devoir citoyen” qu’assument les boutiquiers-détaillants qui ont accepté de rester dans le pays pour investir dans le commerce et vendre “près de 17 heures par jour”, des denrées de première nécessité aux populations sénégalaises.