Dans sa mission d’assurer la formation initiale et continue, la convention des jeunes reporters du Sénégal et Télé École qui fête ses 10 ans, ont offert une conférence-Formation aux jeunes reporters hier à l’Institut Français de Dakar. Sur le thème ÉDUCATION ET MÉDIA, avec d’éminents formateurs tels que : la Professeure Fatou Sow Sarr, socio-anthropologue, M. Sada KANE : Journaliste-Formateur, Prof. Djiby DIAKHATE, Sociologue, Prof. Assane MBOUP, Expert COM/TIC, Président de l’Union Internationale des télévisions éducatives, qui ont animé le panel.
« Nous l’avons dédié à l’éducation parce que c’est un secteur qui est en souffrance dans le domaine de la communication. On voit que les Desk affiliés à l’éducation sont pratiquement désertes dans les rédactions. On en voit même des organes qui n’en possèdent même plus, raison pour laquelle nous avons voulu renforcer les capacités de nos confrères dans ce domaine-là à travers ce panel », a fait savoir Adja Madjiguène Samb, responsable communication de la CJRS qui explique l’importance de la tenue la de cette activité, motivé la précarité des contenus éducatif dans les médias.
Remerciant leur partenaire Télé École qui fête ses 10 ans, Adja Madjiguène Samb estime que c’est l’occasion rêvé pour revenir dans ce domaine qu’est l’éducation pour partager des expériences avec les journalistes en devenir, leur montrer l’importance du métier de la presse qui est surtout basé sur le service publique. « Maintenant, on tendance à l’oublier, on se focalise sur les sujets qui vendent le plus, la politique, les faits divers ; alors que l’éducation a un rôle très important à jouer, c’est dans cette logique qu’on a voulu lancé avec le nouveau bureau des jeunes reporters du Sénégal ».
La nécessité de faire attention à la communication dans l’école
Prenant part à ce rendez-vous du donner et du recevoir avec les jeunes reporters, Mouhamed Moustapha Diagne le directeur de la formation et de la communication au niveau du ministère de l’éducation national a insisté sur la maîtrise des journalistes du secteur éducatif avant d’en parler, « La presse s’intéresse aux trains qui n’arrivent pas à l’heure, aux faits divers. Alors que dans l’école, on façonne le citoyen appelé à gérer les reines de ce pays, donc c’est dire que l’information de l’école est très sensible, c’est comme la Casamance. Il nous faut trouver un consensus fort sur ce que nous disons de l’école. Parce que nous parlons à des enfants, de la maternelle, à des jeunes au niveau du primaire, des collèges, des lycées etc. il y a une surveillance du langage qui est extrêmement importante ». Pour lui ceux à qui le message est destiné l’information peuvent être vulnérable, sur ce il invite les acteurs des media a mieux s’imprègne du cadre réglementaire à savoir le document de gouvernance qui régit le secteur éducatif ; « on ne dit pas tout n’importe comment pour ce qui concerne l’école sénégalais. C’est pourquoi, nous réitérons ces documentation-là et invitons les acteurs des médias à venir vers nous car nous sommes bien disposés à discuter avec sur les enjeux de l’école. Maintenant on ne dit pas qu’on ne va pas parler de problème mais on va en parler avec responsabilité éthique et déontologique », dit-il avant de mettre en garde les enseignants envahissant les plateaux médiatiques : Un enseignant peut-il être chroniqueur. Vous savez, il y a des règles qui régissent un fonctionnaire, je ne parle même pas d’un enseignant. Vous ne pouvez pas être fonctionnaire et se mettre chaque jour dans une entreprise de destruction de ce que nous construisons alors que la plupart de ceux qui en parle ne savent rien de ce qu’ils avancent. Ce n’est pas parce que vous êtes enseignants que vous connaissez le système éducatif, ce n’est pas par ce que vous êtes syndicalistes vous connaissez le système. Le système éducatif est complexe. Pour le connaître il faut l’étudier, il faut le pratiquer. D’ailleurs c’est des pratiques qu’on ne va plus tolérer, que des enseignants fassent fi du devoir de réserve pour se mettre à dire des choses qu’il ne maîtrise pas et contre l’école ».
Les médias en ligne, le contrepied à l’éducation
Quand Ousseynou Dieng, directeur de la communication au ministère des télécommunications et de l’économie numérique, il avance les médias sociaux ne prennent pas en compte l’éducation néanmoins que nous n’avons pas les mêmes préoccupations certes parce que la politique est une chose mais elle ne doit pas occuper tous les média et tout le temps. « Aujourd’hui notre pays comme tous les autres pays du monde sont à la croisée des chemins, il ne faut pas qu’on perd de vue nos intérêts. Le plus important pour nous aujourd’hui, c’est bâtir une société où il y a la paix, la cohésion, la compréhension mutuelle entre les peuples et cela ne peut pas se faire sans l’éducation ». « Nous avons constaté, nous tous que dans les médias tous supports confondus mais surtout dans les médias en ligne, que véritablement le contenu ne prend pas en compte l’éducation et c’est par là qu’il faut commencer. Et je pense que nous sommes là en tant que outils technologiques pour aider justement la politique éducative de l’état portée par le ministère de l’éducation nationale, d’abord on a télé école qui est un véritable exemple pour montrer comment on peut utiliser les médias pour donner à l’éducation sa vrai place dans les médias et je le disais tout à l’heur c’est vrai c’est les jeunes reporters qui sont formées mais n’oublions pas qu’il n’y a pas que des journalistes dans les médias. Le véritable problème que nous avons dans les médias quand vous voyez dans tous les média au Sénégal où la liberté d’expression est garantie ça on nous dit même qu’il y a une sur liberté d’expérience parce que nous avons opté pour des choix démocratique et quand vous regarder dans ces média vous avez plusieurs émissions ou beaucoup de gens circuler sur les plateaux pour discuter de choses extrêmement importante avec des gens qui se disent animateurs ou chroniqueur. Ces gens-là occupent des temps d’antenne importants et il va falloir que ces gens au-delà des jeunes reporters adressent cette conférence justement aux autres acteurs des médias. Parce que ces média sont très suivis même jusque dans les médias sociaux nous devons promouvoir même un divertissement ludique certes mais instructif. »
Rosita Mendy