Au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, avec 216 millions d’habitants, on vote ce samedi 25 février pour les élections présidentielles, législatives et sénatoriales, alors que le pays est frappé par de multiples crises tant économiques que sécuritaires. Pour le scrutin présidentiel, ce sont dix-huit candidats qui se présentent. Les électeurs devront élire celui qui succèdera au président Buhari qui se retire après avoir effectué deux mandats, comme le veut la Constitution.
Pour la première fois depuis 1999, le Nigeria pourrait connaître une présidentielle à deux tours. Près de 10 millions de nouveaux électeurs âgés de 18 à 34 ans, se sont inscrits pour la première fois sur les listes électorales, des chiffres qui pourraient avoir une incidence sur le taux de participation de cette année.
En 2019, il était de 33 %. Les bureaux de vote devaient en principe fermer à 14 h 30 heure locale, mais la commission électorale précise sur son site internet que les électeurs dans les files à cette heure seront autorisés à déposer leur bulletin dans l’urne. Plus 87 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour départager les 18 candidats. Les résultats doivent être annoncés dans les 14 jours suivant le scrutin.
L’identification des électeurs par reconnaissance faciale et digitale devrait limiter les fraudes qui ont entaché les scrutins précédents, espère la Commission électorale. Tout comme le transfert électronique des résultats. Mais l’utilisation de nouvelles technologies, inédite à l’échelle nationale, fait aussi craindre des défaillances.