Manifestations annoncées de Yewwi aujourd'hui: Pouvoir et opposition se disputent la rue
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Évènements du 16 mars : Les 6 procureurs généraux au parloir aujourd’hui et demain

Entre mardi et mercredi, les 6 procureurs généraux du pays vont prendre la parole pour commenter les actualités judiciaires en rapport évidemment aux évènements du 16 mars dernier. Les Pg de Dakar, Thiès et Ziguinchor vont tenir des conférences de presse alors que ceux de Saint-Louis, Tambacounda et Kaolack, régions peu touchées par les manifestations politiques, vont faire des communiqués de presse.

Les 6 procureurs généraux du pays vont briser le silence. Aussi longtemps que l’on se souvienne, c’est la première fois que les responsables des différents parquets prennent la parole en même temps pour se prononcer sur les actualités judiciaires du pays. Même si l’on est habitué à la conférence annuelle des chefs de juridiction et de Parquet. Ce matin, c’est le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar qui va ouvrir le bal. Après Ibrahima Bakhoum, les Pg des autres ressorts feront également une sortie demain : il s’agit de Assane Ndiaye de la Cour d’appel de Thiès et Saliou Mbaye de Ziguinchor, qui animeront aussi des conférences de presse. Alors que ceux de Saint-Louis, de Tambacounda et Kaolack se contenteront de faire des communiqués de presse pour faire le point de la situation de leur ressort.

Le décor est planté. Par contre, il reste à savoir le contenu des déclarations des patrons des différents parquets alors que l’on est habitué à voir les conférences de presse des procureurs de la République. Evidemment, la situation politique actuelle l’explique : car cette communication est liée aux derniers événements politiques dont l’origine est la comparution de M. Ousmane Sonko après une plainte de Mame Mbaye Niang pour diffamation. A la suite des manifestations du 16 mars, la police et la gendarmerie ont procédé à plusieurs centaines d’arrestations de militants, responsables politiques du parti Pastef et aussi de pillards qui ont été envoyés en instruction. Depuis deux semaines, les cabinets des juges d’instruction tournent à plein régime avec l’ouverture d’une centaine d’informations judiciaires. Si certains ont été placés sous mandat de dépôt, d’autres ont été mis sous contrôle judicaire assorti du port d’un bracelet électronique. Les chefs d’inculpation retenus sont lourds : atteinte à la sûreté de l’Etat, incitation à la violence et appel à l’insurrection.

C’est dans la soirée d’hier que le schéma initial a été remodelé. Car, il était prévu que tous les Pg tiennent des conférences de presse le même jour. Il a été décidé que seuls Ibrahima Ba­khoum (Dakar), Assane Ndiaye (Thiès) et Saliou Mbaye (Zi­guin­chor) se livrent à l’exercice inédit des questions-réponses avec les médias. Pourquoi ? Parce que Dakar, Thiès et Ziguinchor ont été les zones les plus affectées par les dernières manifestations. C’est là aussi qu’il y a eu l’essentiel des arrestations qui ont abouti à l’ouverture d’informations judiciaires. Les chefs de Parquet de Kaolack, Tamba­counda et Saint-Louis dont les ressorts ont été faiblement ou presque pas touchés, se contenteront de faire des communiqués de presse, ce mercredi, pour faire le point. Dans la capitale du Saloum, il n’y a eu par exemple que deux arrestations.

A Dakar, il est prévu aussi que le Parquet général parle de l’enquête sur la gestion des fonds Covid-19 dont l’utilisation a charrié beaucoup de colère et provoqué une levée de boucliers des organisations de la Société civile et des partis politiques. Le 6 février, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar avait an­noncé l’ouverture d’enquêtes préliminaires dans l’affaire de la gestion des fonds Covid-19. Amady Diouf, devenu Premier président de la Cour d’appel de Dakar, soutenait avoir confié cette mission aux unités de la police judiciaire de la Division des investigations criminelles (Dic). Il faut noter que la Cour des comptes, dans son rapport d’audit du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 (Force Covid-19), a constaté plusieurs irrégularités dans l’exécution des dépenses éligibles aux ressources.

Ledit rapport avait révélé, entre autres, un cumul dans le paiement des primes, une surfacturation dans l’acquisition de certains produits, notamment le riz, sélection de fournisseurs d’équipement sans expérience avérée dans le domaine. Des malversations financières qui, selon le gouvernement, portent sur 6 milliards 686 millions 784 mille 410 F Cfa.

Sur les 85 recommandations formulées par la Cour des comptes dans son rapport, 12 concernent l’ouverture d’informations judiciaires à l’encontre de plusieurs responsables de l’Adminis­tration sénégalaise. Persuadés que les ministres mis en cause dans cette affaire ne seront pas poursuivis, les députés de Yewwi askan wi avaient aussi déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale, une proposition de résolution de mise en accusation devant la Haute cour de justice. Elle concerne 10 ministres.

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