Le Syndicat National des Travailleurs de la Poste (SNTP) a fait face à la presse, ce jeudi, pour parler des difficultés que les travailleurs vivent dans la société. Les travailleurs membres dudit syndicat dénoncent le retard récurrent des paiements de salaires, la suspension de plusieurs acquis, pourtant inscrits dans les accords collectifs de l’entreprise, et un manque de trésorerie qui asphyxient leur fonctionnement quotidien. Dans sa déclaration lue par Mballo Dia Thiam, le SNTP a interpellé les autorités étatiques.
‘’Au-delà des revendications sociales traditionnelles des travailleurs, il s’agit en ce moment de la survie même de l’entreprise nationale, SN La Poste. Cette institution, autrefois fleuron de des services publics, est aujourd’hui confrontée à de nombreuses difficultés qui menacent gravement son avenir. Parmi les obstacles actuels, nous déplorons le retard récurrent des paiements de salaires, la suspension de plusieurs acquis pourtant inscrits dans les accords collectifs de l’entreprise, et un manque de trésorerie qui asphyxie notre fonctionnement quotidien. Ces problèmes, bien que nombreux, ne sont que la face visible d’une situation économique alarmante, qui s’explique également par des faiblesses structurelles et des choix stratégiques contestables’’, a indiqué le secrétaire général de FGTS/B, Mballo Dia Thiam, qui intervenait lors de la cérémonie de pot de départ des retraités.
C’est dans cette même lancée que le Sg Amath Diouf et ses camarades ont jugé nécessaire que les fonds logés à la Caisse des Dépôts et Consignations soient rapatriés rapidement afin de permettre la relance des opérations et activités postales. Et d’ajouter que la suspension de ces ressources vitales compromet la mission de service public que la Poste est tenue d’assurer. « De plus, il est urgent de relancer les activités postales, en tenant compte des transformations liées à la mondialisation, aux innovations technologiques, ainsi qu’aux crises récentes, comme celle du COVID-19, qui ont durablement affecté notre secteur ». « Pour ce qui est de la dette abyssale de la Poste, vis-à-vis du remboursement des tiers, combinée à une rémunération faible de 12 milliards pour le service public, elle a asphyxié l’entreprise et empêche toute perspective de développement ».
Le SNTP a soutenu que si rien n’est fait, cette situation ne pourra qu’empirer. Cependant, ladite organisation appelle donc à une action immédiate et coordonnée. ‘’Nous demandons aux entités de l’administration de travailler de manière intégrée et cohérente pour soutenir La Poste dans la mise en œuvre des réformes nécessaires. La survie de cette institution passe par une anticipation rigoureuse, une planification prospective, et une gestion axée sur les résultats. Nous interpellons solennellement les autorités étatiques sur l’urgence de la situation’’.
Ainsi le SNTP a interpellé l’Etat par rapport à la situation de la société. ‘’Nous interpellons les autorités étatiques à ce sujet. Dans le cadre du « Projet », qui a servi de référentiel aux nouvelles orientations des autorités publiques, la survie de la Poste y occupe une place de choix. Il est donc impératif que des actions concrètes soient prises pour redresser cette situation critique’’.
Poursuivant, Mballo Dia Thiam et Cie ont fait savoir qu’il est essentiel que l’État, garant de la pérennité des entreprises publiques, prenne des mesures rapides et concrètes pour redresser la société La Poste. Et de conclure que ‘’l’avenir de la Poste dépend directement de l’action résolue des pouvoirs publics. Nous avons, plus que jamais, l’obligation de nous réinventer et de réformer en profondeur La Poste, afin qu’elle puisse répondre aux attentes de ses usagers, tout en restant compétitive dans un environnement en perpétuelle mutation’’.
MADA NDIAYE