La spécialiste-technique régionale du Fonds international de développement agricole (FIDA) basée à Abidjan (Côte d’Ivoire) a indiqué, lundi 13 février 2023 à Kaolack que sa structure veut arriver à démontrer que les programmes pilotés par les organisations paysannes peuvent servir d’exemple de réussite partout dans le monde.
S’exprimant au cours du lancement officiel des activités du projet d’amélioration de l’aviculture familiale rurale, en présence du conseiller technique du ministre de l’Elevage et des Productions animales, Makhtar Diouf et de membres d’organisations de producteurs des départements-cibles, Fanny Grandval a laissé entendre : « Nous voulons pouvoir arriver à délivrer les résultats qui nous permettront de démontrer que les programmes pilotés par les organisations paysannes et construits avec ces dernières peuvent servir d’exemple aux niveaux national, régional et mondial ».
A l’en croire, le coût de ce projet, dont la première phase va être déroulée dans les départements de Mbour, Fatick et Kaolack, est estimé à plus d’un milliard 500 mille francs CFA, pour une durée de trois ans (2023-2025). Résultant d’un accord de don liant le FIDA et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), il est financé grâce à une contribution du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), dans le cadre de sa fenêtre « Dons aux organisateurs de producteurs ».
Poursuivant son allocution, Fanny Grandval, point-focal du GAFSP dans ce projet a expliqué que « nous avons la chance d’être choisie par le CNCR pour être l’entité de supervision de ce programme. Notre rôle c’est d’être à son service pour tous les appuis dont il pourrait avoir besoin tout au long du projet ».
Pour une éventuelle extension du projet d’amélioration de l’aviculture familiale rurale sur l’étendue du territoire nationale, Mme Grandval dit être en « étroite concertation » avec les autorités sénégalaises, à travers le ministère de l’Elevage et des Productions animales. « L’extension de ce projet sur tout le territoire national est un des objectifs de notre programme d’investissement. Au FIDA, nous intervenons dans tous les pays de tous les continents et nous comptons sur le rayonnement de l’impact de ces projets pour pousser à davantage de programmes mis en œuvre directement par les organisations paysannes du monde », a-t-elle insisté.
« Accompagner les organisations de producteurs dans les projets classiques d’investissements (PCI) peut les aider à grandir pour pouvoir, ensuite, être éligibles à des financements de leurs programmes, s’enrichir avec ces projets-là ou générer des expertises dans les organisations paysannes qui pourraient bénéficier de ces financements », a-t-elle conclu.