Les physiciens médicaux sont en mouvement d’humeur. Ces derniers exigent un statut, une reconnaissance comme professionnels de la santé et leur intégration dans la fonction publique.
Les physiciens médicaux étalent leur colère. Dans un communiqué, dont copie nous est parvenue, ils soutiennent se mobiliser pour défendre leur profession. Sans statut au sein de l’administration sénégalaise et par conséquent très sous-payés, eu égard à leurs diplômes (Bac + 7), ils sont pourtant indispensables dans un service de radiothérapie. « Ainsi, au plan des instruments juridiques internationaux et de la législation nationale, aucun traitement en radiothérapie ne peut se faire sans l’implication d’un physicien Médical », ont-ils rappelé. Et de poursuivre : « La radiothérapie, destinée à irradier une tumeur cancéreuse en prenant soin d’épargner les tissus sains environnants, intervient chaque année dans le traitement de plus 4000 patients au Sénégal ».
Après plusieurs démarches auprès des ministères concernés (Santé et Fonction publique), leur situation demeure inchangée. « Nous avons tous été formés à l’étranger avec l’aide de l’AIEA et de la coopération française. La formation est excessivement chère. Présentement au Sénégal, nous sommes cinq (05) physiciens médicaux, deux (02) à l’hôpital Dalal Jamm de Guediawaye et deux (02) au Centre hospitalier Aristide Le Dantec et (01) à l’hôpital Cheikh Ahmadou Bamba de Touba dans les services de radiothérapies et d’imagerie », martèlent-ils.
Rappelant leurs missions, ils indiquent qu’il s’agit d’optimiser de la radioprotection des patients et autres personnes soumises à une exposition médicale, de réaliser l’assurance qualité de l’équipement radiologique médical : les tests d’acceptation et de recette des équipements radiologiques médicaux et réparer les spécifications techniques pour l’équipement radiologique médical et la conception des installations. Sur cette liste, ils ajoutent l’analyse des événements impliquant ou pouvant impliquer des événements accidentels ou expositions médicales et la formation des praticiens et autres personnels aux aspects pertinents de la radioprotection.
NGOYA NDIAYE