Le leader de Benno Bokk Yakaar et non moins frère du Président de la République Aliou Sall ne souhaite pas baisser les bras face au nouveau Maire Ahmet Aidara.
Non seulement, il exclut toute négociation dans ce blocage de la mise en place du Conseil municipal, mais il a mis en garde contre toute attaque contre sa personne aussi bien dans localité qu’ailleurs sur le plan national. Une forme de radicalisation de l’ancien Maire qui, manifestement a du mal à digérer sa défaite. Il compte manifestement profiter des failles de la réforme sur l’élection du Maire dissociée à celle du Conseil pour mener la vie dure à son successeur.
Dans sa sortie ces derniers jours, il s’est surtout reproché d’avoir trop joué la carte de la démocratie et que c’est désormais fini. Comme quoi, bienvenue dans la guerre non-conventionnelle. Guédiawaye, si l’on n’y prend garde, sera le théâtre d’un blocage du Conseil municipal qui ne pourra nullement travailler si les deux parties se radicalisent comme c’est le cas actuellement. Car, la position d’Aliou Sall fait suite à des attaques en règle d’Ahmet au point que ce dernier, après son élection, a cru devoir s’excuser. Mais le mal est déjà fait: Les frustrations ont pris le dessus dans le cas de Benno que la défaite a rendu plus aigris.
Si donc rien n’est fait et si la majorité des conseillers reste dans le camp de l’opposition, le Conseil municipal de Guédiawaye aura du mal à fonctionner. Et le risque énorme est d’aboutir à une cohabitation difficile dont la conséquence fâcheuse pourrait être une délégation spéciale.
Toutes raisons qui font que les autorités de tutelle, au plus niveau comme la présidence de la République doivent entrer en jeu. Si les conseillers du Pds renvoyaient leurs positions comme promis, cela pourrait arranger les choses. Mais au cas contraire, le seul recours serait le Président Sall. Seul ce dernier peut faire entendre raison les membres de sa coalition et éviter que l’escalade verbale n’aboutisse à une impasse.
Car, la cohabitation ne fonctionnera jamais. Car, Ahmet n’acceptera jamais que Cheikh Sarr qui serait le premier Conseiller mène la danse et que lui reste dans la figuration. Alors, autant convoquer l’esprit de la décentralisation et permettre à l’élu d’imposer son empreinte.
Assane Samb