Les bombardements continuent sur plusieurs fronts en Ukraine. Plus de trois millions d’Ukrainiens ont pris la route de l’exil, en grande majorité vers la Pologne. Joe Biden et son homologue chinois, Xi Jinping, s’entretiennent sur le conflit vendredi après-midi.
Deux jours après le bombardement du Théâtre Dramatique de Marioupol, au sud-est de l’Ukraine, 130 personnes ont été évacuées des ruines d’après le président ukrainien et la commissaire des droits de l’Homme du Parlement ukrainien Lyudmila Denisova, ce vendredi 18 mars.
« Mais des centaines d’habitants de Marioupol sont toujours sous les décombres », a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo. Lyudmila Denisova avance, elle, le chiffre de 1 300 personnes toujours bloquées dans les sous-sols. Elle a déclaré à la chaîne de télévision ukrainienne Channel 24.
Des frappes russes ont détruit le bâtiment situé au cœur de la ville assiégée, mercredi dernier. Selon la municipalité, plus « d’un millier » de civils avait trouvé refuge au sein de ce théâtre. « L’entrée de l’abri est bloquée par les débris », avait alors précisé la mairie de Marioupol mercredi soir. Pour l’heure, le nombre de morts n’a pas été communiqué. Le président ukrainien a promis la poursuite des opérations de secours « malgré les bombardements » qui se poursuivent dans cette grande ville portuaire.
Toujours selon la commissaire des droits de l’Homme auprès de la Rada – le parlement ukrainien -, près de 70 % des bâtiments ont été détruits à Marioupol. « Toutes les infrastructures sont détruites. Nous devons transférer de l’aide humanitaire car les gens sont assis dans les sous-sols depuis 17 jours sans nourriture, sans rien », a-t-elle affirmé à la télévision ukrainienne.
Jeudi, les autorités de la ville ont annoncé l’évacuation de 30 000 personnes en une semaine. Mais quelque 350 000 personnes sont toujours prises au piège dans la ville et « continuent de se cacher dans des abris et des caves », a indiqué la mairie, selon laquelle « 50 à 100 bombes » sont larguées par les avions russes en moyenne chaque jour.
De son côté, Moscou nie toujours le bombardement de ce théâtre, l’attribuant au bataillon Azov, régiment ukrainien fondé par des proches de la mouvance néonazie.