« Nous estimons également qu’environ deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine », a indiqué le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Au seizième jour de l’invasion, l’armée russe opère sur plusieurs fronts : sont signalés une légère avancée pour tenter de se rapprocher de la capitale Kiev et d’intenses bombardements sur d’autres villes stratégiques dont Mykolaïv, dernier verrou avant le port d’Odessa. Selon un bilan de l’ONU, au moins 516 civils ont été tués, côté ukrainien, depuis le 26 février.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé, vendredi, l’armée russe d’empêcher l’évacuation de civils des villes encerclées de Marioupol et Volnovakha, dans le Sud-Est, et d’avoir mené une attaque sur le tracé d’un couloir humanitaire. « Les troupes russes n’ont pas cessé le feu. Malgré tout, j’ai décidé d’envoyer un convoi de véhicules vers Marioupol, avec de la nourriture, de l’eau, des médicaments (…). Mais les occupants ont lancé une attaque de char exactement là où devait passer ce couloir », a-t-il affirmé, dans une adresse vidéo publiée par la présidence. La situation reste critique à Marioupol, encerclée et privée d’électricité, d’eau, de gaz et bientôt de nourriture, selon un représentant du Comité international de la Croix-Rouge.
Les dégâts provoqués par la guerre en Ukraine sont estimés à 100 milliards de dollars (90 milliards d’euros), selon des évaluations préliminaires, a déclaré jeudi Oleg Ustenko, le conseiller économique du président ukrainien. Il a toutefois estimé que le système financier ukrainien s’en sortait plutôt bien « compte tenu des circonstances actuelles », citant « un taux de change plus ou moins stable ». La moitié de la population de l’agglomération de Kiev a fui depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, a annoncé, jeudi, le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko, ajoutant qu’« aujourd’hui un peu moins de 2 millions d’habitants s’y trouvent ».