La commission médicale de l’hôpital Le Dantec a tenu une conférence de presse pour dénoncer les conditions de travail dans ladite structure sanitaire. Pr Alain Khadim Ndoye et Cie font état de la crise qui sévit, avec la dégradation des infrastructures et des problèmes graves de fonctionnement.
Rien ne va plus à l’hôpital Aristide Le Dantec. Le personnel fait face à un sous équipement criard. Selon le président de la Commission médicale, Pr Alain Khadim Ndoye, l’obsolescence des bâtiments de l’hôpital est arrivée à un niveau ayant conduit à des démolitions, des délocalisations et des fermetures de services phares. « Les travaux entrepris par la direction, malgré tous les aléas occasionnés, n’ont pas résolu les problèmes d’étanchéité, d’adduction d’eau et de sécurisation du réseau électrique entre autres », dit-il. Et de poursuivre: « De graves problèmes de fonctionnement entravent sérieusement la mission de soins dévolue à cet hôpital, à savoir la rupture quasi permanente en réactifs et l’indisponibilité récurrente des éléments d’aide au diagnostic des praticiens. »
La commission médicale indique que la prise en charge des urgences continue de poser des problèmes. » La mise à disposition d’examens à visée diagnostique ou de traitements sans attendre le règlement des patients n’est toujours pas effective, malgré les directives du ministère de tutelle », regrettent ces professionnels de la santé. En ce sens, ils ajoutent que le sous-équipement noté dans la plupart des services (bloc opératoire central, matériel datant de la coopération Sénégal Japon de 1994, boîtes d’instruments chirurgicaux de plus de 15 ans) ne permet pas une formation continue optimale des praticiens. Ce qui, de l’avis de ces derniers, contribue à la fuite des cerveaux et à une frustration insoupçonnée du personnel. « Tous ces dysfonctionnements ont eu et continuent d’avoir un impact sur la qualité des soins prodigués aux patients.
Devant ce constat, la commission médicale avait proposé un plan de sortie de crise, à travers la remise d’un mémorandum au conseil d’administration, à la direction de l’hôpital et au ministère de la santé en date du 17 septembre 2020. Ces agents regrettent que le soutien apporté par le ministère de la Santé soit insuffisant pour régler les problèmes auxquels l’hôpital est confronté.
Aussi interpellent-ils le Président de la République pour qu’une solution structurelle soit appliquée, à savoir le changement du mode de gestion de cet hôpital et la réalisation à court terme du projet d’établissement.