Le docteur Mbagnick Ngom qui a été interrogé sur le dossier médical de Ousmane Sonko et qui a refusé de s’exécuter en invoquant le secret médical, a bénéficié d’un retour de parquet. Sa garde-à-vue a été prolongée. Une situation que déplore le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). Docteur Fallou Niang, chargé de la presse et de l’information dudit syndicat, joint au téléphone par nos confrères de ‘’Actusen’’ est revenu sur les charges qui sont retenues contre son collègue.
«Dr Ngom a opposé avec le secret médical aux enquêteurs. Il n’a pas voulu dévoiler le contenu de son examen clinique. Ce qui a été interprété comme une obstruction à l’enquête. Il a été également accusé d’exercice illégale de la médecine privée. Nous pensons qu’il avait raison d’opposer le secret médical. C’est une chose fondamentale. Ce qui lie une relation de confiance entre le médecin et son malade», déclare la blouse blanche.
D’après lui, il y a des cas où ce secret peut être dévoilé mais c’est des cas prévus par la loi. «Et là, il faut faire par voie de réquisition avec des questions précises et le médecin répondra aux questions posées. Mais ce n’est pas au détour d’une enquête de police ou de gendarmerie que la personne va être là à détailler sur le secret de la vie ou de santé d’une personne. Il est tout à fait cohérent et ce qui est décrit dans le code de déontologie médical», indique-t-il.
Toutefois, le Sames ne compte pas rester les bras croisés face à cette situation. Ces médecins ont déployé des moyens pour assister leur collègue. «Dr Ngom a bénéficié d’un retour de parquet. L’ordre des médecins et le Sames ont mis à sa disposition des avocats en plus de son avocat personnel. Donc il y a des avocats qui sont sur sa défense», assure Fallou Niang.