Cela fait plus d’un an que l’administration Trump met la pression sur Huawei et la situation devient de moins en moins tenable.
Le président de la firme, Richard Yu a ainsi expliqué que la production de puces Kirin, qui s’appuie sur des technologies et brevets américains, cessera le 15 septembre : « Malheureusement, lors de la deuxième série de sanctions américaines, nos producteurs de puces n’ont accepté les commandes que jusqu’au 15 mai. La production sera arrêtée le 15 septembre […] Cette année pourrait être la dernière génération de puces haut de gamme Huawei Kirin. C’est une très grosse perte pour nous.«
Huawei en mode survie ?
Pour éviter la panne sèche, Huawei chercherait à remplir ses stocks, une manœuvre qui devrait apporter un peu de latitude au fabricant, du moins sur le court terme. Le Nikkei Asian Review explique que les investissements pour stocker des composants ont atteint 23,45 milliards de dollars, un chiffre en hausse de 73% (par rapport à 2019). « Ce qu’ils veulent le plus désespérément sécuriser, ce sont les puces et processeurs pour smartphone 5G liées aux appareils haut de gamme« , indique une source.
Face à l’ampleur des sanctions, Huawei ne semble pas avoir d’autres options, un analyste de chez GF Securities, indique qu’il est de toute manière « presque impossible pour Huawei et ses principaux fournisseurs de se débarrasser de la technologie américaine de si tôt« . Résultat, Huawei en serait réduit à harceler ses fournisseurs jour et nuit, « il n’est pas inhabituel pour Huawei d’appeler ses fournisseurs à 4 heures du matin ou d’avoir des conférences téléphoniques à minuit […] Huawei est en mode de survie, et change constamment ses plans ces derniers temps« , précise une source.
Source : Nikkei Asian Review