I. Diaw n’a rien appris de son passé pénal. Libéré tout juste avant la fête de la Tabaski, le commerçant s’est encore retrouvé derrière les barreaux pour les mêmes infractions. Interpellé avec quatre cartons et six sachets de produits pharmaceutiques lors d’une patrouille de routine de la police, il a été placé sous mandat de dépôt le 5 Août dernier pour exercice illégale d’une fonction réglementée, vente illicite de médicament et mise en danger de la vie d’autrui.
Attrait hier lundi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, il a été jugé en même temps que son collègue commerçant, D. Cissé.
Né en 1992, le récidiviste a tenté de diminuer sa responsabilité pénale à la barre. « J’ai commencé à vendre des médicaments (Paracétamol, Efferalgan..), il y a de cela 4 mois. Mais j’ignorais que mon activité était interdite par la loi », s’est dédouané L. Diaw. D’après ses dires, il détenait six sachets de produits pharmaceutiques au moment de son interpellation aux Parcelles Assainies.
Dans la même veine, son co-prévenu soutient qu’il a été arrêté au niveau du Monument de la Renaissance. A l’en croire, il ne détenait que deux cartons de médicaments et des baumes.
Invité à faire son réquisitoire, le maître des poursuites sollicite l’application de la loi.
Constitué pour la défense des intérêts des prévenus, Me Abdoulaye Tall a révélé que les policiers ont mis la main sur d’autres produits pharmaceutiques dont les propriétaires ont pris la fuite. « C’est la raison pour laquelle ils ont voulu faire porter le chapeau à mes clients », a dénoncé la robe noire avant de solliciter une application bienveillante de la loi pénale.
Au terme des plaidoiries, le juge a condamné L. Diaw à six mois d’emprisonnement, dont un mois ferme. Quant à D. Cissé, il a écopé de six mois de prison assortis du sursis.