Wathie et son neveu, Y. Sanokho ont profité de la détresse de M. Ngom pour lui voler des briques d’une valeur d’1,2 million de francs. Ils ont été écroués pour vol avec usage de moyen de locomotion le 12 mai dernier.
Ngom n’a pas bénéficié de la compassion de P. Wathie et Y. Sanokho quand il s’est rendu au village pour être au chevet de sa mère malade, laquelle a finalement rendu l’âme. Les deux hommes ont dérobé plus de 1250 briques dans son chantier, sis à Tivaoune Peulh. En effet, M. Ngom qui s’active dans la filière agricole, avait entrepris des travaux de construction d’un magasin de stockage. Sur ces entrefaites, sa maman gravement malade lui a fait part de son désir de partir au village pour mourir auprès des siens. Une fois au village, l’entrepreneur décide de consacrer tout son temps à sa mère et instruit Y. Sanokho de vendre 200 briques pour libérer la voie publique. Mais, celui-ci a outrepassé son mandat, car il a confié la tâche à son oncle, P. Wathie qui a cédé toutes les briques. Pis, il n’a envoyé que 45.000 francs à son commettant qui est tombé des nues lorsqu’il est retourné dans son chantier, après le décès de sa maman. Poursuivi pour vol avec usage de moyen de locomotion, le duo a fait face hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Pour sa défense, P. Wathie a déclaré avoir vendu 300 briques à 20.000 francs. « J’avais fait une erreur de calcul », a-t-il affirmé. Pour sa part, Y. Sanokho a soutenu que son oncle a écoulé 200 briques à raison de 225 francs l’unité. « La partie civile m’avait versé 5000 francs comme commission. Mais, j’ai oublié le montant que je lui avais envoyé », argue-t-il.
Le plaignant a expliqué que les briques encombraient la voie publique. Ainsi, il a demandé au beau-père de Y. Sanokho de le mettre en contact avec une connaissance. « Après m’avoir envoyé 45.000 francs, Sanokho me disait tout le temps que des personnes souhaitaient acquérir les briques. Mais, je ne lui avais pas donné mon accord. Quand je suis rentré courant février 2021, je n’ai trouvé aucune brique dans le chantier », a-t-il déploré.
D’après Me Ousseynou Gaye, la partie civile a fabriqué des briques aux normes industrielles qui coûtent 500 francs l’unité. Pour la réparation du préjudice, l’avocat a réclamé 2,2 millions de francs.
Le substitut du procureur s’est rapporté à la sagesse du tribunal qui a condamné les prévenus à deux ans de prison avec sursis pour vol simple et complicité dudit chef. Sur les intérêts civils, ils doivent verser 1 million de francs à la victime.