Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Selon le gouvernement français, ces pays « refusent » de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France. C’est ce qu’a annoncé ce mardi 28 septembre le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Une décision prise à six mois de la présidentielle française.
« C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », a justifié le porte-parole du gouvernement sur la radio française Europe 1. L’attitude de ces pays « freine l’efficacité des reconduites effectives » à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées, selon Gabriel Attal.
Réagissant à cette annonce sur France Inter, le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella a affirmé qu’« on jugera le résultat », déplorant qu’Emmanuel Macron ne soit pas parvenu, comme promis selon lui en campagne en 2017 à « 100% d’exécution des OQTF (ordre de quitter le territoire français, ndlr). La candidate du RN Marine Le Pen doit présenter ce mardi 28 septembre son projet de référendum sur l’immigration.
Autre réaction, à droite, le député LR Eric Ciotti, candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle a appelé sur Twitter à aller plus loin : Les coups de mentons en période électorale ne servent à rien de la part du gouvernement qui détient le record migratoire avec 450.000 migrants légaux entrés en France rien qu’en 2019 !