Les populations ont eu la gueule de bois. Ces dernières s’activent pour justement limiter les dégâts lors des prochaines pluies. Des sacs de sables et de gravats sont utilisés pour un remblai. Omar Gueye, le Ministre des Collectivités territoriales, salue les efforts des sapeurs.
Au lendemain de fortes pluies enregistrées dans la banlieue, le Ministre des Collectivités territoriales et porte-parole du Gouvernement était à Keur Massar. Celui-ci avait donné des assurances sur les points bas et critiques dans la banlieue, dont Keur Massar. Il dit constater que des efforts sont en train d’être faits pour soulager les populations.
Des populations qui quittent déjà leurs maisons à la recherche de la terre sèche. Des femmes et des hommes qui sont à la merci des eaux tentèrent toutefois de sauver leur peau. D’autres tentent vaille que vaille de trouver des sacs de sable pour se barricader. A Keur Massar, les sapeurs-pompiers ont usé de pompes avec des tuyaux anacondas de 300 mètres pour évacuer les eaux. Interpellé sur la question de la récurrence des inondations, Omar Gueye dit maintenir ses propos : « Le dispositif mis en place fonctionne. » Et de quelle manière ? En effet, avec la forte pluie dont 86, 5 mm, les choses se sont très vite compliquées. Néanmoins, avec le pompage des eaux, le niveau de l’eau a baissé. « Des gens pensent que dès qu’il pleut, l’eau doit partir. Non ! Keur Massar est une zone non aedificandi. Personne ne devait y habiter. Les quantités de pluies ne s’évaporent pas vite. Dans la phase d’urgence, il nous reste un tronçon de 300 mètres et une fois terminé, nous pourrons régler en un temps acceptable l’évacuation des eaux », argue le Ministre des Collectivités territoriales.
Pour Abdou Samat Diouf du mouvement « zéro inondations », les choses se compliquent. « Le problème c’est aussi les autres zones car depuis 2005, la banlieue souffre énormément », tonne-t-il.
Pour Omar Gueye, bien que Keur Massar cristallise les attentions, « on ne verra pas de pirogues ou de zodiacs pour traverser ». Et d’ajouter : « La gestion des inondations est un programme global. A Touba, des travaux avaient été faits, car il s’agissait de drainer les eaux de Keur Niang vers le bassin terminal de Darou Rahmane. On a mis en place un système de drainage. Les dispositions seront prises avec la matrice d’actions prioritaires. »
Pour le moment, les regards sont braqués sur Keur Massar et environs, où les populations tentent de survivre. Dans une zone où l’Etat dit avoir injecter 15 milliards contre les inondations.
MOMAR CISSE