Le vieux Omar N. vit une situation extrêmement stressante. Son petit-fils, Seydina Ousmane D. lui fait subir des nuisances à toute heure de la nuit. Plus grave, il exerce des violences physique et verbale sur tout le monde. Un comportement asocial que le patriarche n’arrive plus à supporter.
La semaine dernière, Omar N. a avisé la police à 2h du matin. Il a été tabassé pour s’être plaint du tapage. Pis, le petit-fils indélicat a détruit ses biens. Tout est parti d’une dispute entre Seydina Ousmane et son oncle. Réveillé par le bruit, ce dernier sort de son lit pour appeler son neveu et ses amis au calme.
Une injonction qui n’a pas plus à Seydina Ousmane qui s’en est pris verbalement à son vis-à-vis. Alerté par le vacarme, Oumar N. se lève pour calmer la situation. Mais, il a été agressé par le mis en cause qui a également cassé sa télévision et dégradé une porte et une fenêtre de la demeure.
Une fois à la police, le vieux a déposé une plainte pour dommage à la propriété d’autrui, violence et voie de fait. Il fera savoir aux limiers que c’est lui qui a élevé le mis en cause. Mais, depuis un certain temps, il crée un climat de terreur dans sa maison. Dans ses confidences, l’habitant de Liberté 6 a révélé que son petit-fils a même abandonné ses études. Interpellé, Seydina Ousmane sera placé en détention provisoire, puis attrait hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
À l’audience le plaignant voulait vaille que vaille faire sortir le prévenu de prison. Il a totalement nié l’existence des coups. « Il ne m’a frappé, j’ai trébuché », a-t-il tenté de faire croire au tribunal. « J’avais peur qu’il fasse une bêtise. Il ne fume pas, il ne boit pas de l’alcool », a-t-il assuré. Pour sa part, le prévenu a admis avoir eu une prise de becs avec son oncle quand il a amené ses amis à la maison à 2h du matin.
Mais, il a réfuté les infractions pour lesquelles il a comparu à la barre. D’après la déléguée du procureur, le comparant a fait des aveux partiels lors de son interrogatoire par les policiers. Elle a ainsi requis l’application de la loi pénale. Les deux avocats de la défense ont demandé au tribunal de tendre la perche au prévenu qui a pris l’engagement de reprendre ses études. Après délibéré, le juge a infligé une peine de six mois avec sursis au comparant.