Pour qui sonne le glas !? Quand les soutiens se transforment en lâcheurs, c’est que la page est tournée. Quand les fervents avocats se muent en irréductibles procureurs, c’est que le divorce est consommé.
Le démocrate tant vanté et fabriqué de toutes pièces se découvre, en effet, vulgaire charlatan politique. Après avoir fait campagne pour mettre son pays sous la tutelle de l’ONU et jeté ses adversaires dans les geôles de la justice internationale, il agite maintenant le chant du souverainisme, le chant du cygne.
Dans sa tour d’ivoire et gagné par l’aveuglement… suicidaire, il ne sait pas que, seul contre tous, il est un roi nu. Or, les aveugles voient et les sourds entendent que non seulement Mgr Jean-Pierre Cardinal Kutwa, archevêque métropolitain d’Abidjan voué aux gémonies, a eu tort d’avoir eu raison trop tôt, mais l’heure a sonné.
Et la sanction est tombée. « L’ONU n’accompagnera que l’organisation d’une élection présidentielle pacifique, inclusive, transparente et crédible », a tonné, le lundi 21 septembre 2020, Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du SG de l’ONU et chef du bureau des Nations-Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (UNOWAS), bien connu des Ivoiriens.
Secrétaire exécutif de la CEDEAO au moment de la crise post-électorale (décembre 2010 – avril 2011), il était à l’avant-garde pour déboulonner Gbagbo et installer le chouchou de la communauté internationale. Contre lequel il se retourne aujourd’hui par un désaveu cinglant, car le désenchantement est profond face au gâchis. Pour qui sonne le glas !?
Analyse de Ferro Bally, après la rencontre entre le représentant de l’ONU et le président Ouattara relative à la présidentielle.