C’est un pressant appel à l’unité, à l’apaisement du climat politico-social et à la paix que Cheikh Oumar Tall, le fils aîné du khalife général de la famille Omarienne, a lancé lors de son sermon de l’Aid El Kebir.
Le fils aîné du khalife général de la famille Omarienne, Cheikh Oumar Tall, a invité dimanche, dans son sermon de la fête de la Tabaski, les porteurs de voix de tous bords à intervenir pour les endiguer les violences qui couvent dans le pays et apaiser le climat politico-social. Cheikh Oumar Tall s’adressait aux fidèles venus sacrifier à la prière de la Tabaski, fêtée ce dimanche. « Nous devons écouter tout ce qui peut garantir la paix dans le pays », a dit Cheikh Oumar Tall. Les germes de cette tension se manifestent dans le champs religieux ou des gens qui se présentent comme des religieux lancent des mots blasphématoires, blessants la foi des autres», a-t-il dit .Sur le champs politique, le fils du Khalife se désole des propos que s’échangent les hommes politiques et qui, selon lui, peuvent déboucher sur une confrontation physique. Cheikh Oumar Tall estime que le temps est venu pour tous les porteurs de voix du pays d’appeler toutes les parties à la retenue.
Les musulmans doivent aussi s’armer de pardon et d’indulgence, en rendant un bien pour un mal, comme le leur recommande l’Islam. Ils doivent aussi privilégier l’intérêt général au détriment des intérêts particuliers dans leur prise de décision. Cheikh Oumar Tall qui est revenu sur le sens de l’Aid El Kébir et ses avantages pour les musulmans que nous sommes, a également insisté sur le changement de comportement qui incombe à tous, relevant que les difficultés que traverse le Sénégal relèvent d’une conjoncture internationale qui n’épargne aucun pays. Dans ce sens, il a appelé ses concitoyens à s’armer de patience et à travailler pour renverser la tendance. II a exhorté l’ensemble de ses concitoyens à respecter leurs valeurs culturelles, à se référer à tout moment aux comportements exemplaires de Maodo Malick, Serigne Touba de Cheikh Oumar Foutiyou Tall et autres guides spirituels. Le fils aîné du khalife de la famille Omarienne a enfin invité les fidèles à inscrire toutes leurs actions dans l’altruisme (une solidarité dans la discrétion), de l’indulgence, de la tolérance, etc. La prière des deux Rakkas s’est déroulée en présence du khalife général de la famille Omarienne, Thierno Bachir Tall.
L’imam Saliou Dème axe son sermon sur la campagne électorale
Dans son sermon, à ‘l’occasion de la célébration de l ‘Eid El Kébir à Louga, l’Imam Serigne Saliou de la Grande mosquée de Thiokhna a invité les fidèles musulmans à s’inspirer des qualités du Prophète Ibrahim, de son épouse Hadjara et de son fils Ismaël, pour se remettre définitivement sur le chemin qui mène droit au Paradis. Plus explicite, il a rappelé que le Prophète Ibrahim était « un mari modèle », que son épouse était « une femme soumise » et que son fils ne ratait pas la moindre occasion pour renouveler son acte d’allégeance auprès de ses parents. Cette sainte famille a prêché par exemple durant toute son existence. Selon Imam Serigne Saliou Déme, on peut encore tirer de nombreux enseignements de ces tranches de vie qui nous ont permis de comprendre tout simplement que l’homme doit bien entretenir sa femme et ses enfants (sur tous les plans et à tous les niveaux), que la femme doit être constamment au service de son mari (elle ne doit jamais lui tourner le dos si ce dernier devient pauvre, chômeur ou malade) et que les enfants doivent se soumettre à tout moment à l’autorité parentale.
De l’avis de Saliou Dème, les conjoints sont appelés à vivre en harmonie, à cohabiter dans la paix, la tolérance, l’indulgence et la compréhension mutuelle au sein de la coquille familiale. Par des métaphores, des anecdotes et des paraboles, l’Imam de la Grande mosquée de Thiokhna a déploré, avec la dernière énergie, le port vestimentaire des jeunes d’aujourd’hui. Pour lui, ceux-ci ne s’habillent plus correctement. Pire, ils ne respectent plus les instituteurs, les Imams, les évêques. L’Imam de la grande mosquée, Saliou Dème, a profité de l’ouverture de la campagne électorale, pour déplorer les dérives verbales. « Ce qui se passe actuellement dans notre pays n’augure rien de bon.
Des hommes politiques passent leur temps à tenir des propos injurieux et invectives au lieu de tenir des débats programmatiques susceptibles de contribuer au développement socio-économique et au renforcement de cohésion sociale, a déclaré le religieux un sermon consacré à la fête de la Tabaski « Que les acteurs politiques prêchent la bonne parole, celle qui promeut la paix et la stabilité. Celui qui ne peut pas tenir des paroles d’unité et de concorde, de sagesse, entre autres n’a qu’à se taire. Le Sénégal n’a pas besoin de politiciens avec l’injure et la calomnie à la bouche « , a-t-il insisté. Estimant que la période de la campagne électorale est un moment important dans la vie politique, l’Imam Ratib de la grande mosquée de Louga soutient qu’un programme bien ficelé suffit largement pour tenter de convaincre l’électorat de plus en plus exigeant.
SIDY THIAM