Après le procès contre Mame Mbaye Niang, un autre contre Ousmane Sonko a été programmé ce mardi. C’est celui l’opposant à Adja Sarr. Un procès tout aussi décisif. Car, c’est programmé au mauvais moment.
Le moment où un verdict surprenant en appel le condamne à une peine qui pourrait l’écarter des élections pour cinq ans. Ce qui, en clair, le réconforte dans la conviction que la Justice a été actionnée uniquement pour l’empêcher de réaliser ses ambitions politiques. Alors, il pourrait décider de ne pas se présenter au procès alors qu’il y est tenu.
Ce qui, en clair, va aboutir à une ordonnance de prise de corps et peut-être à une résistance. C’est pour cette raison que les 48 heures qui vont suivre seront déterminantes pour le leader de Pastef et sans doute pour la paix sociale et la stabilité du pays. En tout état de cause, le mieux pour Sonko et de répondre à la convocation de la Justice d’autant plus que 24 h au moins avant le procès, c’est à dire ce lundi, il doit se présenter à la Justice pour donner des gages de sa bonne foi d’être au procès. C’est la procédure.
Donc, que ses amis, ses partisans, sympathisants et autres proches travaillent à lui faciliter la tâche en répondant à la Justice même s’il ne croit pas à son impartialité. Advienne que pourrait. Car, il a déjà réussi en politique ce que des gens qui ont fait des décennies dans cet engagement n’ont pas réussi. Et il a tout son avenir devant lui. Donc, pour nous, la confrontation ne servira à rien. Pis, ça risquerait même de le desservir si par exemple il y avait d’autres pertes en vie humaine ou des dégâts subséquents.
Au demeurant, tout le monde à intérêt à ce que ce procès soit vidé. Et que la réalité soit connue. Et Sonko le premier. Donc, que Justice se fasse quitte pour lui de se retourner contre son accusatrice pour dénonciation calomnieuse. S’agissant des élections, les seuls juges sont les sénégalais qui sauront faire les bons choix au moment approprié.
Assane Samb