Suite à l’apparition de la fièvre de Chikungunya avec 47 cas détectés dans la région de Kédougou, le directeur de la prévention de la maladie, Dr Mamadou Ndiaye a réagi. Selon lui, il faut se protéger en dormant sous moustiquaire et éviter de favoriser la pullulation ou la reproduction des moustiques.
Le directeur de la prévention de la maladie, Dr Mamadou Ndiaye a réagi sur la détection de cas de fièvre Chikungunya. Selon lui, c’est une maladie qui peut connaître des flambées. « Elle est virale et transmise par un vecteur moustique ADS appelé moustique tigrée. Si une fois, la personne est piquée par le moustique trois à quatre jours, il peut développer une maladie appelée chikungunya. Elle se manifeste par une fièvre, des douleurs musculaires, parfois une éruption de la peau » explique-t-il.
Et de poursuivre: «Dans le chikungunya, il y a des douleurs articulaires. Elle est apparue depuis 1952 au niveau de la Tanzanie. C’est une maladie aussi à laquelle au bout de quelques jours ou semaines disparaît notamment ou guéri spontanément malgré les douleurs et autres signes. Elle peut aussi avoir des complications chez les personnes âgées allant jusqu’au décès ». Il renseigne qu’avec la vie en communauté, beaucoup de personnes peuvent contracter la maladie, mais la plupart des malades guérisse. « Il n’y a pas de médication en tant que telle. Toutefois, on peut donner des médicaments pour lutter contre les symptômes jusqu’à ce que les personnes se rétablissent complètement », dit-il.
Sur le plan de la lutte, Dr Mamadou Ndiaye prescrit une croisade contre les moustiques vecteurs, mais aussi détruire tout ce qui peut aider ou favoriser la pullulation ou la reproduction des moustiques notamment tous les récipients artificiels à l’intérieur ou aux abords des maisons, de même que les flaques d’eau. «Il faut essayer des pulvérisations pour lutter contre les moustiques et de détruire les gîtes larvaires. Il est également recommandé de coucher sous moustiquaire imprégnée, tout en sensibilisant la communauté pour connaître les signes », recommande-t-il. Il conseille aux structures de santé de disposer de quelques médicaments pour la prise en charge. « Dans la région de Kédougou où la maladie a été notifiée avec plus de 45 cas, des mesures sont en train d’être prises.
Aucun décès n’est signalé jusqu’à présent. Car, globalement la maladie n’est pas mortelle. C’est une maladie qui n’est pas grave et qui évolue vers la guérison de manière spontanée. Mais dans quelques rares cas, les douleurs peuvent chez les personnes âgées occasionnées des décès. Les nouveau-nés ne sont pas exemptés », laisse-t-il entendre. Il souligne toutefois que personne n’est protégé, du fait qu’il n’y a pas de protection particulière. « Aucun signe hémorragique n’est noté. C’est pourquoi, le plus souvent on s’en sort globalement. Actuellement des mesures sont prises pour éviter la propagation du virus.
L’équipe d’investigation du ministère de la Santé en rapport avec la région médicale et les partenaires techniques, comme l’Oms et l’Institut Pasteur sont sur le terrain pour essayer de voir un peu comment appréciées et faire l’évaluation des risques et apprécier l’ampleur de la maladie. Un plan de communication et de lutte est en train d’être consolidé au niveau régional avec les partenaires locaux et les autorités administratives », dévoile-t-il. Un plan qui tourne autour de la sensibilisation. « Il s’agit également de la lutte anti-larvaires à travers des produits qui seront livrés par le service d’hygiène et d’autres services en dehors du ministère de la santé peuvent également jouer leur partition à la lutte anti vectorielle. Avec la saison des pluies, il n’est pas facile de mener des séances de pulvérisation. En 2009 déjà, il y avait des cas, de même qu’en 2015. Cette maladie peut aussi apparaître dans d’autres régions », conclut-il.
NGOYA NDIAYE