L’ex-président de la Transition Bah N’Daw et l’ex-Premier ministre Moctar Ouane ne sont plus en résidence surveillée. L’annonce a été faite hier par le Comité local de suivi de la Transition.
Le gouvernement a levé toutes les mesures « restrictives » imposées aux deux anciens dirigeants, qui n’étaient plus libres de leurs mouvements depuis le 24 mai dernier, date du second Coup d’État militaire mené par le colonel Assimi Goita, intronisé depuis président de la Transition.
Cela faisait donc plus de trois mois que tous les partenaires de l’État malien exigeaient la fin de leur placement en résidence surveillée.
L’ex-président de la Transition Bah N’Daw et l’ex-Premier ministre Moctar Ouane étaient certes chez eux, et non plus au camp militaire de Kati où ils avaient été emmenés de force après le nouveau coup du 24 mai, mais leur domicile était gardé en permanence par des soldats en armes. Les deux hommes n’avaient le droit ni de sortir, ni de recevoir qui ils voulaient.
Les deux anciens dirigeants avaient donc pris un avocat – qui n’était pas autorisé à les rencontrer – et engagé une procédure devant la Cour de justice de la Cédéao. Laquelle exigeait que Bamako lui communique, au plus tard ce dimanche 28 août, tous les éléments pouvant justifier l’assignation à résidence de Bah N’Daw et Moctar Ouane.
Selon leur entourage, l’ex-président de la Transition Bah N’Daw a décidé d’emménager dans un nouveau logement. L’ex-Premier ministre Moctar Ouane reste quant à lui à son domicile, mais cette fois la sécurisation des lieux lui incombera, avec notamment des gardes privés, financés par l’État malien.