Le Pastef a accusé le régime d’avoir tiré sur la population lors des manifestations survenues en mars 2021 comme en 2023 en ce mois de juin. Dans un mémorandum publié hier, les partisans d’Ousmane Sonko ont fait savoir qu’ils ont tout documenté. La listes des victimes, le lieu du drame etc. Ils ont parlé de l’affaire Prodac, de Sweet beauté et de la traque des militants.
Ousmane Sonko, qui avait fait une première publication assez énigmatique sur Facebook, avait donné plus de détails sur sa page Twitter. Le leader de Pastef annonçait en effet la publication d’un mémorandum sur l’affaire Sweet Beauty, principalement sur ce qui s’est passé avant, pendant et après la décision du juge de le condamner à 2 ans de prison ferme pour corruption à la jeunesse. Hier, à défaut de le retrouver à cause du blocus devant chez lui et l’empêchant de sortir, c’est juste Birame Souley Diop accompagné de ses camarades de partis qui s’est adressé à la presse.
A l’en croire, le gouvernement avec « l’ensemble de ses administrations et de ses compétences de ses moyens en hommes en production intellectuel produire un livre blanc sur ce qui s‘est passé entre le 1 et le 3 juin. « Il a produit pour la consommation étrangère un document de 5 pages accusant Sonko et Pastef. « Nous avons travaillé avec Sonko. » Un document accompagné d’annexes pour « prouver la véracité des preuves et de l’implication de Macky et de ses juges », a laissé entendre Birame Souley Diop. Faisant la genèse de l’histoire, ce dernier déroule : « C’est une dame qui accuse un homme politique. Face à un pouvoir qui saisit l’occasion pour inonder les plateaux de Télé en vue de procéder à une campagne de dénigrement et une justice à la solde d’un régime.
Des gens ont par la suite appelé à la levée de l’immunité parlementaire de Sonko et de le jeter en pâture. » S’agissant des raisons de cette violences, il explique « qu’en mars 2021, toutes les autorités politiques ont déroulé le procès avant le juges. Pendant deux ans, 13 morts et des centaines de détenues, dont des blessés sans réponse aucune. On reprend cette affaire malgré une enquête claire et précise, malgré l’absence de preuve ont choisi d’amener cette affaire sur la place publique et le juge reconnait que c’est du faux. ? Le peuple a décidé de se défendre. » 7 plaintes ont été déposés par Ousmane Sonko a rappelé Birame Souley qui dénonce une traque et les voix discordantes, mais aucune d’entre elles n’ont abouties. « On a fini d’en avoir les preuves et la matérialisation exacte car au-delà de toutes les autres, il y a des gens de la société civiles qui ont voulu donner leur point de points de vue avant d’être arrêté », dénonce-t-il. Ce mémorandum retrace aussi le nombre de morts et de blessé depuis l’éclatement de cette affaire dite « Sweet beauty ».
« 30 décès, 157 blessés dont 15 par balles »
« 30 décès au total dont, 4 corps pas encore identifiés. Vous avez entendu des corps sortis de la mer habillés de jeans et de chemises. Plus de 80% ont été tuées par balle et les familles peinent à récupérer leurs corps et les autorités ont refusé de signer les papiers », a révélé notre interlocuteur. Pour lui, le nombre de blessés est de 157 blessés dont 15 par balles. Des statistiques livrés et orientés vers les victimes de ces violences. Plus loin, il accuse le « gouvernement d’être l’auteur de ripostes disproportionnées avec l’usage d’armes, de la torture et du matraquage. Le gouvernement n‘a pas voulu répondre. Et le Ministre des Affaires étrangères a déclaré encore que l’Organisation des nations unis pour les réfugiés a donné un satisfécit au Sénégal. C’est du mensonge d’état. »
« Sauter les barrières de la honte le 23 juin
Face à la presse, Birame Souley Diop a dénoncé le fait que leur leader Ousmane Sonko soit resté près de 20 jours sans pour autant sortir de chez lui. « 20 jours que ses avocats ne peuvent lui rendre visite, 20 jour que sa famille ne peut le voir. Tout ceci est documenté car la justice a choisi son camp. On leur donne la latitude de nous apporter la contradiction mais nous serons devant la Cpi », peste-t-il. Et de poursuivre : « Il peuvent nous tirer dessus, car le 25 juin cette manifestation sera tenue. Que les gens soient prêts à recevoir des balles réelles à moins qu’ils enterrent nos cadavres dans les rues. Ce jeudi 23 juin il y a la saisine des juridictions en France et la diaspora sénégalaise à la cour de Haye.
Achat d’armes : les forces armées et de l’Intérieur crèvent le budget »
Lors de cette présentation du mémorandum, le député membre de Pastef a révélé que le régime en place ne cesse de se doter en armes. « Le régime traque et mate. La conséquence de tout de flicage et espionnage ce sont les conséquences sur le terrain. Ils ont acheté énormément d’armes et nous disent que des terroristes sont au Sénégal. La répression de Macky a un visage » a-t-il fait remarquer.
MOMAR CISSE