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Menace de Santé Publique:  53% des décès sont liés aux maladies non transmissibles 

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a tenu hier le 3e colloque sur la prévention et la prise en charge des maladies non-transmissibles sous le thème : « La recherche, socle de la décision politique en faveur de la lutte contre les MTN. Il a été noté que 53% des décès étaient liés aux MNT. 

Les maladies non-transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, les affections respiratoires chroniques, le diabète et les maladies mentales représentent une menace croissante pour la santé publique mondiale. Ces pathologies partagent des facteurs de risques modifiables tels que la mauvaise alimentation, la sédentarité, le tabagisme, l’usage nocif d’alcool et la pollution de l’air. Fort de ce constat, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a tenu un colloque sur les maladies non-transmissibles. Selon Pr Seydou Nourou Diop, on disait qu’en Afrique, il n’y avait pas de maladies chroniques non-transmissibles. « Notamment, quand on parle diabète, il y a eu de la tension artérielle. Les premiers cas de diabète au Sénégal étaient enregistrés en 1957 et 1960. Donc, avant 1960, il y en avait. Mais après, les choses sont allées très vite », dit-il.

Et de poursuivre : » Le ministère de la santé même n’était pas conscient de cette évolution rapide des maladies non-transmissibles. En 1980, quand je faisais une enquête sur le diabète, on m’avait dit que ce n’était pas un problème de santé publique. Nous sommes intéressés par les maladies infectieuses, etc. Aujourd’hui, on a vu ce qui s’est passé. Nous avons quand même continué ensemble et nous avons convaincu, jusqu’à ce qu’en 1994 pour mettre en place le programme national du diabète ». Il soutient qu’il s’agissait de contraindre les maladies non-transmissibles. « On avait les premières émissions à la télévision que j’ai eu à faire en 1980. A l’époque, c’était très bien parce qu’il n’y avait qu’une seule télévision. Mais l’avantage, c’est que cette télévision était consciente du pouvoir de la communication pour pouvoir lutter contre ces maladies » se remémore-t-il.

Pour la représentante de l’Alliance sénégalaise de lutte contre les maladies non transmissibles, Ida Sané, ce colloque est un moment fort de plaidoyer et de mobilisation pour la lutte contre les maladies non transmissibles. « Notre structure est une association, un regroupement d’organisations de la société civile, de sociétés savantes, d’associations de malades mais également des entités nationales ou internationales de la société civile qui sont tous engagés dans la même cause qui nous réunit », dit-elle. Et d’ajouter : »Nous pensons que le contrôle des maladies non transmissibles passera nécessairement par une mobilisation active des membres de la société civile et des communautés ». A l’en croire, pour réussir cette lutte, il faudra nécessairement que la recherche soit au service du développement de stratégies adaptées aux questions souvent complexes et qui sont soulevées par la gestion des MNT dans les pays en développement. Pour le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye, au Sénégal, la situation des MNT est préoccupante.

« Le rapport OMS 2022 relève que 53% des décès étaient liés aux MNT. Il s’y ajoute que la probabilité de mourir prématurément à cause d’une MNT était estimée à 22%, affectant de manière similaire hommes et femmes », fait-il savoir. Il souligne que les principaux facteurs de risque incluent une prévalence de l’hypertension, qui touche 41% des adultes âgés de 30 à 79 ans, avec seulement 10% des patients hypertendus parvenant à maîtriser leur état, la sédentarité, qui affecte 17% des adultes et jusqu’à 88% des adolescents âgés de 11 à 17 ans,  l’obésité, qui concerne 10% des adultes et 2% des adolescents, en hausse notamment chez les femmes et un apport moyen en sel dépassant les recommandations mondiales, à 7 grammes par jour. « Ces chiffres soulignent que les MNT constituent non seulement un défi pour la santé publique, mais également un frein au développement économique et social », renseigne-t-il.

Revenant sur le thème, Dr Serigne Mbaye indique que la recherche est le pilier qui éclaire et guide les décisions stratégiques dans le domaine de la santé publique. « Elle permet d’identifier les facteurs de risque locaux, nos habitudes alimentaires, l’urbanisation croissante, la sédentarité et l’exposition accrue à des produits nocifs comme le tabac et l’alcool nécessitent une analyse spécifique et contextualisée, de proposer des solutions adaptées sur la base de données locales solides pour concevoir des politiques efficaces et équitables et d’évaluer les interventions pour garantir leur efficacité et optimiser leur impact sur la population », laisse-t-il entendre.

Et renchérir : » La recherche biomédicale en Afrique est d’autant plus urgente et nécessaire que les pays africains font face à des changements sanitaires marqués par la montée en puissance des maladies non transmissibles dans un contexte d’émergence et de ré-émergence de certaines maladies infectieuses accentuant le fardeau de la morbidité et de la mortalité avec notamment le phénomène de cumul de pathologies et de comorbidités auxquels nos systèmes de santé doivent apporter des réponses durables ». De son avis, cette conférence constitue une opportunité pour offrir aux plus hautes autorités des propositions et recommandations susceptibles de renforcer les stratégies de lutte contre les MNT et renforcer la résilience des systèmes de santé en général.


NGOYA NDIAYE 

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