Nicolas Sarkozy se retrouve accusé de racisme après des propos tenus lors d’une interview jeudi 10 septembre au soir dans l’émission Quotidien. Voulant critiquer le « politiquement correct », l’ancien président français fait une association d’idées entre les mots « nègres » et « singes » suscitant l’indignation de la gauche.
C’est en voulant dénoncer l’emprise du « politiquement correct » que Nicolas Sarkozy se prend les pieds dans le tapis.
« Mais cette volonté des élites qui se pincent le nez, qui sont comme les singes et n’écoutent personne… On a le droit de dire singe ? Parce que… On n’a plus le droit de dire les… On dit quoi ? « Les dix petits soldats » maintenant ? C’est ça ? Ouais… Elle progresse la société ! », dit-il ironiquement.
L’ancien chef de l’État évoque la suppression du mot « nègre » dans la nouvelle traduction du roman d’Agatha Christie « Les dix petits nègres ». Mais c’est son association d’idées avec le mot « singe » qui fait bondir une partie de la classe politique.
Cela démontre « un racisme sans masque » juge le patron des socialistes Olivier Faure, alors que pour Ségolène Royal, ce dérapage s’inscrit « hélas dans la droite ligne de son lamentable discours de Dakar » de 2007, où il avait affirmé que « l’homme africain » n’était « pas suffisamment entré dans l’Histoire », écrit-elle sur Twitter.
Ainsi donc un ancien président de la République française associe spontanément les singes aux «nègres »… le racisme sans masque. 🤮 https://t.co/nWbNx2t47p
— Olivier Faure (@faureolivier) September 10, 2020
Face à cette vague d’indignation, d’anciens ou d’anciennes ministres de Nicolas Sarkozy volent à son secours. À l’image de Rachida Dati, pour qui il est inimaginable que l’ancien Président puisse « avoir une once de racisme ».
Auteur RFI