Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont condamné fermement mercredi une attaque menée par des hommes armés non identifiés contre des civils le 16 août dans la région de Tillabéri, au Niger.
Le chef de l’ONU « exprime ses plus profondes condoléances aux familles endeuillées », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. « Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’impact cumulatif de ces attaques fréquentes sur la situation humanitaire dans la région de Tillabéri, où déjà plus de 100.000 personnes ont été déplacées et 520.000 ont besoin d’une assistance humanitaire », a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU a appelé les autorités nigériennes à ne ménager aucun effort pour identifier et traduire rapidement les auteurs en justice. Il a réitéré l’engagement de l’ONU à continuer de soutenir le Niger dans ses efforts pour contrer et prévenir le terrorisme et l’extrémisme violent, promouvoir la cohésion sociale et réaliser le développement durable. L’UNICEF s’est aussi dit profondément choqué, indigné et attristé par l’attaque du 16 août. L’agence a confirmé qu’au moins 37 civils – dont treize enfants âgés de 15 à 17 ans et 4 femmes – ont été tués et plusieurs autres blessés lors de l’attaque lundi contre le village de Darey-dey..
L’agence onusienne a exprimé sa plus profonde sympathie aux victimes, aux familles et aux communautés touchées par ces attaques brutales. Mme Poirier a signalé que « l’insécurité se propage à un rythme rapide au Niger ». Les attaques dans la région de Tillabéri et le long des frontières avec le Burkina Faso, le Mali et le Nigéria ont entraîné d’importants déplacements et continuent de faire des ravages dans la vie de centaines de milliers d’enfants.
L’UNICEF et ses partenaires ont appelé à maintes reprises à la protection des enfants et au respect du droit international humanitaire. L’agence onusienne reste déterminée à prendre toutes les mesures pour assurer la sécurité des enfants et de leurs familles et réduire les souffrances des victimes. « L’UNICEF exhorte toutes les parties à mettre fin aux attaques contre les enfants et leurs familles et à les maintenir hors de danger », a fait valoir Marie-Pierre Poirier.