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Juan Branco
Juan Branco

Nouveau bras de fer judiciaire: Juan Branco visé par une plainte du ministère des affaires étrangères français

Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français a décidé de porter plainte contre l’avocat Juan Branco. Dans un document adressé à la bâtonnière de Paris, qu’Europe 1 a pu consulter, il a indiqué signaler les agissements de l’avocat et activiste politique Juan Branco auprès du procureur de la République, lui reprochant d’avoir mis en danger des fonctionnaires français au Sénégal.

Le Quai d’Orsay est monté au créneau contre l’avocat de Sonko, Juan Branco. Selon les informations d’Europe 1, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a demandé que l’avocat soit rappelé à l’ordre. Le ministère a déclaré porter plainte en application de l’article 40 (ndlr : l’article selon lequel tout autorité ou fonctionnaire est contraint de signaler un crime ou un délit dont il a la connaissance). « La France porte plainte contre moi. Mon pays. Mon peuple. Ma patrie. Pourquoi ? Pour avoir révélé la commission de crimes contre l’humanité », s’est défendu dans un tweet Juan Branco à la suite de la plainte du ministère. « Le Quai d’Orsay ne les a jamais dénoncés. Nous ne céderons à aucune intimidation. Pour qu’ailleurs, on puisse continuer à se dire : oui, il y a en France, encore, des êtres qui ont du courage, des valeurs, un rapport à l’honneur, à l’intégrité, et à la dignité. Pour que notre pays ne puisse être humilié, et encore une fois, rabaissé parce que certains êtres auront décidé de le souiller.

Pour rappel, suite aux répressions des manifestations contre l’incarcération de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko le 1er juin, son avocat, Juan Branco, a annoncé porter plainte pour crime contre l’humanité. Lors d’une conférence de presse le 22 juin, l’avocat accusait spécifiquement deux coopérants français en les citant par leur nom, avant de communiquer les données personnelles de l’un d’entre eux, comme son numéro de téléphone ou son matricule. Avec sa plainte, Juan Branco a également cité le nom de cinq autres agents. En plus de cela, les 11 et 13 juin, l’avocat avait déjà dénoncé de manière arbitraire une implication de ces deux coopérants français dans les violences au Sénégal, qu’il qualifiait de crimes contre l’humanité. Il avait donc appelé à révéler leurs identités. Et il avait aussi annoncé avoir identifié tous les militaires français intégrés au commandement de la gendarmerie sénégalaise, soulignant un prétendu rôle de la France dans la répression des violences, dans deux tweets publiés quelques jours avant la conférence.

La réaction de l’avocat

Juan Branco a réagi à l’annonce de la plainte du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français qui lui est reproché d’avoir « mis en danger » des fonctionnaires français au Sénégal dans la plainte déposée auprès du procureur de la République.  “Les faits que nous avons révélés ont montré l’implication d’agents français dans l’organisation et l’exécution de la répression mise en œuvre par le régime de Macky Sall contre des manifestants démocratiques, ayant fait 60 morts, ainsi que des milliers de détenus et blessés. Ils ont été étayés. Ce sont des crimes contre l’humanité, passibles de poursuites devant la Cour pénale internationale et devant les juridictions françaises. Ils sont imprescriptibles. Le Quai d’Orsay ne les a jamais dénoncés. Nous ne céderons à aucune intimidation », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. 


MADA NDIAYE

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