Le droit à l’éducation est un pilier fondamental des droits humains, reconnu par des textes internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme (article 26) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Ce droit ne se limite pas seulement à l’accès à l’école, mais comprend également la garantie d’un environnement propice à un apprentissage de qualité.
Au Sénégal, malgré des efforts considérables en matière de scolarisation et de développement de l’enseignement, de nombreux défis subsistent. Les infrastructures scolaires restent insuffisantes dans certaines zones, les effectifs par classe sont souvent trop élevés, et les ressources pédagogiques manquent dans plusieurs établissements. De plus, des problèmes tels que les grèves récurrentes, l’insécurité dans certains campus, ou encore le manque de soutien psychosocial fragilisent l’environnement éducatif.
Pourtant, offrir aux étudiants un cadre d’apprentissage sain, sécurisé et stimulant est essentiel. C’est non seulement un devoir moral, mais aussi un investissement stratégique pour l’avenir du pays. Une jeunesse bien formée, épanouie dans son environnement éducatif, est mieux préparée à relever les défis économiques, sociaux et technologiques du Sénégal de demain.
Le respect du droit à l’éducation et à un bon environnement d’apprentissage ne doit donc pas être vu comme une simple formalité juridique, mais comme une priorité nationale. Il revient aux autorités, en collaboration avec les acteurs éducatifs et la société civile, de veiller à la mise en œuvre de politiques concrètes, durables et inclusives.
Garantir à nos étudiants une bonne formation, dans de bonnes conditions, c’est leur donner les moyens de bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes, et pour toute la nation.
Par MAMADOU NDIAYE Ambassadeur de Paix et des Droits humains