Le franc CFA fait l’objet de beaucoup de critiques en Afrique, notamment dans les pays de l’Uemoa mais pour Élisabeth Borne, le Franc Cfa fait régulièrement l’objet de campagnes de dénigrement. Il cache souvent un narratif anti-français auquel il ne faut pas céder», indique-t-elle.
Les autorités économiques et monétaires françaises auraient pu nous épargner l’incongru moment d’autosatisfaction enduré à la mi-novembre, à la sortie du dernier rapport économique et financier sur la coopération avec les zones monétaires africaines.
La première ministre de la France, dans son argumentaire, a rappelé la réforme de 2020. Celle-ci, selon elle, limite l’emprise de la France sur ladite monnaie : «Le rôle de la France en zone Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemao) se limite désormais à celui de strict garant financier. Concrètement, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) est désormais libre de placer ses réserves ou bon lui semble.»
Pour Élisabeth Borne, une monnaie unique, c’est aussi un avantage certain pour le développement des échanges. «Et la fixité de la avec l’euro, la suppression du risque de change et du coût de conversion monétaire ont permis aux pays de gagner en compétitivité», dit-elle. Mais, les économies de l’Uemoa sont-elles vraiment compétitives avec le francs cfa?