A cause du mouvement d’humeur d’And Gueusseum, le secteur de la santé est presqu’à l’arrêt. Face à la grève, le ministre de la Santé et de l’action sociale a aussi pris des mesures de rétorsion à l’endroit des grévistes. Dans une circulaire datée du 8 avril et adressée aux directeurs d’établissements publics de santé et aux médecins-chefs de région, il a ordonné la ponction des salaires du personnel gréviste. «Depuis quelques jours, des mouvements de grève ont été observés par certains agents de santé et d’action sociale. Le droit de grève étant reconnu par la législation du Travail, il entraîne toutefois la suspension temporaire du contrat de travail. Ainsi, conformément à l’article L 70 du Code du travail, vous êtes dispensé de verser un salaire aux agents contractuels grévistes pour la durée de l’arrêt de travail», explique Abdoulaye Diouf Sarr. Il insiste sur la nécessité d’appliquer la mesure. «Je vous demande de veiller à l’application scrupuleuse de cette disposition, en procédant à une ponction salariale des agents concernés, au prorata des jours de grève observés», ordonne-t-il. Cette décision met en rogne les grévistes même s’ils reconnaissent au gouvernement le droit de ponctionner les salaires des travailleurs. Mais, ils annoncent le renoncement à certaines tâches comme le Pev.
Il faut savoir que les syndicalistes de la santé, excepté le Sames, multiplient les séries de grève. Ils réclament de meilleures conditions de travail et surtout la révision du système de rémunération de la Fonction publique. Après avoir satisfait les enseignants à coups de milliards pour améliorer leur situation indemnitaire, l’Etat semblait avoir très tôt pris les devants en conviant les syndicalistes du secteur de la santé à la table des négociations. Lors de la première rencontre tenue le 10 mars dernier, les deux parties avaient passé en revue les points contenus dans le protocole d’accords de 2014 mais aussi les doléances, objet du préavis de grève. Apparemment, rien de concret ne s’était dessiné alors que les deux parties se retrouvent demain pour un deuxième round de négociations.
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