Souvent victimes de “sacrifice” humain à l’approche des élections, les albinos de Tambacounda sonnent l’alerte. Ils invitent les autorités à assurer leur sécurité à la veille de l’élection présidentielle du février de 2024. En attendant cette date, les albinos discutent de leur sécurité, car selon eux pendant la campagne électorale ils sont la cible de certaines personnes.
Sur les ondes d’Iradio, Fatoumata Soumaré, présidente de l’union régionale des albinos de Tambacounda déclare son angoisse. “Les personnes albinos sont victimes de violence à l’approche des élections. Nous osons plus sortir, car, explique-t-elle parmi nous certains ont été victime d’agression lors de l’élection présidentielle de 2019. Ce sont des actes que nous déplorons. L’albinos n’est pas une source de malheur ni de bonheur, “plaide-t-elle.
La présidente régionale de cette couche vulnérable invite par ailleurs les autorités à garantir leur sécurité surtout durant la campagne électorale.
” Nous voulons être sécurisés. Même si la police ne peut pas être au chevet de tous les albinos. Mais si nous déplorons quelque chose, si nous décrions certaines choses, le mieux que les autorités peuvent faire est de se rapprocher de nous afin de savoir quelles sont nos inquiétudes”, lance Fatoumata Soumaré, présidente de l’union régionale des albinos de Tambacounda.
Des croyances mythique en contradiction à la sécurité des « Albinos »
Ils sont l’objet de toutes sortes de superstitions. Coucher avec un albinos rendrait riche ou guérirait un malade du sida. Sacrifier un albinos permettrait de remporter une élection… Autant de croyances qui rendent le quotidien des albinos difficile en Afrique.
Au Sénégal, la situation est particulièrement critique en cette période où nous sommes à moins d’une année des élections présidentielles, où selon Mouhamadou Bamba Diop, président de l’Association nationale des albinos du Sénégal (Anas), l’assassinat d’albinos, prôné par des marabouts, serait en augmentation. «Ces dernières semaines, sept de nos frères et sœurs albinos auraient été victimes d’une chasse aux sacrifices», s’inquiète-t-il.