Joe Biden, le favori des sondages, ou Donald Trump, le président sortant : qui remportera l’élection présidentielle américaine en 2020 ? Les premiers résultats arrivent alors que les États-Unis ont voté mardi 3 novembre. Le démocrate est en avance, mais le président revendique la victoire alors que le décompte est encore en cours.
Donald Trump est intervenu pour commenter les premiers votes. Le président sortant estime que sa victoire ne fait aucun doute et qu’il ne peut plus être rattrapé par son adversaire démocrate, bien que le dépouillement soit toujours en cours. Il s’en est également pris à Joe Biden, estimant que ce dernier triche et tente de modifier l’issue du scrutin.
Le champion républicain a ainsi affirmé : « Honnêtement, nous avons déjà gagné », avant d’ajouter. « Ils ne nous rattraperont jamais ». Dans une brève allocution devant sa famille et un parterre de supporters – dénués de masques -, Donald Trump a tenté le passage en force de force, allant jusqu’à suggérer qu’il fallait désormais mettre fin au dépouillement.
« Les résultats sont phénoménaux », a-t-il ajouté, avant d’énumérer la liste des États remportés, allant jusqu’à inclure la Géorgie et l’Arizona, où le dépouillement n’est pas encore terminé. « Nous avons gagné la plupart des États avec une grande marge », a poursuivi Trump. « Mais des groupes de gens malhonnêtes tentent de nier les votes des électeurs et de contester notre victoire ».
Un message directement adressé au camp Biden.
« Nous étions prêts à célébrer ce merveilleux succès. Tout était prêt pour une grande fête. Mais nous vivons un moment très triste de notre histoire », a-t-il clamé en pointant du doigt la responsabilité du camp adverse. « Les démocrates nient la réalité […] C’est une fraude ».
Si les votes actuels semblent le placer en tête, il ne s’agit toutefois que d’une « illusion rouge », selon les mots de Joe Biden. Le vote par correspondance, en attente de dépouillement, serait nettement moins favorable au candidat républicain. Or 100 millions d’électeurs ont choisi d’envoyer leur bulletin par la poste.
« Il faut arrêter le dépouillement », a réclamé le magnat new-yorkais. « Nous allons aller devant la cour suprême s’il le faut. Nous ne souhaitons pas qu’ils trouvent des bulletins à 4 h du matin et qu’ils les ajoutent (aux démocrates) ». Quelques jours après avoir nommé la juge conservatrice Amy Barret, Donald Trump sait parfaitement ce qu’il fait en se protégeant derrière la loi et la justice électorale. Le républicain peut en effet, en confiance, s’appuyer sur la haute autorité américaine, composée de six membres conservateurs contre trois progressistes.
Prenant les devants, Trump a donc crié à la triche. Une déclaration sans précédent pour un président américain. Une posture qu’il avait déjà adoptée, par anticipation, au cours de la dernière semaine de campagne, afin de mobiliser ses partisans contre les démocrates. Un jeu dangereux.