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Présidentielle en Gambie
Présidentielle en Gambie

Présidentielle en Gambie: Une forte fièvre électorale annoncée à Banjul

Six candidats pour un fauteuil lors de l’élection présidentielle ce samedi 4 décembre en Gambie. La première depuis la défaite historique de Yahya Jammeh fin 2016, après vingt-deux ans passés au pouvoir. Le président sortant, Adama Barrow, est en lice. Son principal concurrent, Ousainou Darboe, est une figure de l’opposition à l’ancien régime. Le scrutin est considéré comme un test pour la transition démocratique dans le pays.

Banjul, la capitale gambienne, est saisie d’une puissante fièvre électorale, ce jeudi, le dernier jour d’une campagne électorale timide au début, mais qui prend de plus en plus des couleurs, au fur et à mesure que le scrutin présidentiel ouvert et indécis de samedi approche. Dès les premières heures de la journée, le marché central de Yundum, près de Banjul, grouille de monde. Des rangées de tables et d’étals rétrécissent la voie principale. Le concert de klaxons des véhicules se mêle aux cris des marchands ambulants. Yundum plonge dans un méli-mélo, une ambiance indescriptible.
Encore quelques heures pour convaincre. Dernier jour, ce jeudi 2 décembre, d’une campagne sans incident majeur. Et pour la première fois avant une élection présidentielle, Aliou Ba, commerçant, n’a pas peur de parler librement de politique : « Le pays est en paix maintenant. Nous sommes libres d’aller où on veut, de parler à qui on veut, de faire nos affaires, tout cela c’est nouveau. »

Adama Barrow, arrivé à la tête du pays à la surprise générale et à la suite de l’intervention des forces de la Cédéao en janvier 2017 , brigue donc un second mandat après un bilan satisfaisant pour Mamadou Samba Ba. Un bilan contesté par Aïda Diane. Cette mère de famille avait pourtant soutenu Adama Barrow en 2016 : « Nous avons besoin de changement, nous avons besoin d’Ousainou Darboe comme président pour donner de l’emploi à nos jeunes, pour contrôler les prix, pour nos écoles et nos hôpitaux. On s’est battus pour Adama Barrow la dernière fois, mais il nous a trahis. »

Sa promesse initiale de ne rester que trois ans au pouvoir a été oubliée. Le projet de nouvelle Constitution, qui comprenait notamment une limitation des mandats présidentiels, n’a pas abouti et l’alliance passée entre Adama Barrow et le parti de Yahya Jammeh, l’APRC, est mal passée, même si Yahya Jammeh lui-même soutient un autre candidat, Mammah Kandeh.


Même absent, en exil en Guinée équatoriale, l’ombre de l’ancien président plane sur le scrutin, souligne Abdoulaye Saine, professeur en sciences politiques : « Je suis très gêné de voir Yahya Jammeh tenter d’influencer l’élection. C’est politique. Malgré tout, certains continuent à l’apprécier et ont apprécié la manière dont il a géré le pays. Il y a des gens, y compris au sein de l’administration, qui restent de fervents soutiens. Personnellement, je souhaite qu’il reste là où il est, jusqu’à ce qu’on puisse le juger pour toutes les atrocités commises. »

C’est le premier scrutin présidentiel de la Gambie après celui remporté en 2016 par Adama Barrow aux dépens de Yahya Jammeh. Ce dernier, après vingt-deux ans au pouvoir, vit en exil en Guinée Equatoriale, depuis l’échec de sa tentative de confiscation de la victoire de son adversaire.  Des organisations de défense des droits de l’homme et des familles de victimes présumées de violences commises par son régime réclament des poursuites judiciaires contre M. Jammeh. Il a quitté la présidence gambienne sous la pression de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

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