Le Front de résistance nationale (Frn) qui peaufinait sa stratégie de riposte après la publication du décret portant révision exceptionnelle qui dispose que les citoyens doivent se munir de leur carte d’identité biométrique Cedeao pour s’inscrire sur les listes électorales, monte au front. Dans une déclaration, Moctar Sourang et Cie demandent au gouvernement de «prendre une mesure transitoire exceptionnelle qui permettrait aux primo-votants de pouvoir s’inscrire sur les listes électorales avec un extrait de naissance et un certificat de résidence». C’est là un autre débat qui s’ouvre entre la majorité et l’opposition alors que le dialogue politique a pris fin. Mais de toute façon, ce n’est pas une première que cette question se pose. Le Quotidien rappelait d’ailleurs que c’est l’audience que le Président Sall avait accordée à une délégation de Manko wattu senegaal, conduite par Mamadou Diop Decroix, Oumar Sarr et Cie, le 1er décembre 2016, qui avait débloqué les désaccords entre les deux camps à l’issue de la revue du Code électoral qui avait suivi le lancement du dialogue national du 28 mai de la même année. C’est ainsi que des accords avaient été notés sur «la fixation de la date des élections législatives au 2 juillet 2017, l’augmentation du nombre de commissions administratives pour l’inscription massive des Sénégalais en âge de voter, la simplification de la procédure d’inscription des citoyens sur les listes électorales au moyen d’un extrait de naissance ou d’un passeport ordinaire». Même si à l’époque Macky Sall avait attiré l’attention des acteurs sur «l’impératif de consolider notre système électoral en évitant d’y introduire des changements susceptibles de le fragiliser».
Il reste à savoir si le Frn obtiendra gain de cause cette fois-ci. En attendant, cette plateforme de l’opposition appelle tous à s’inscrire, particulièrement «cette masse critique des primo-votants, les jeunes, dont la décision électorale déterminera inéluctablement l’avenir prochain de notre cher Sénégal». De même, le Front invite l’ensemble des partis de l’opposition, les membres de la Société civile à mettre en place des coordinations au niveau de chaque commune pour veiller à la régularité du déroulement des élections territoriales du 23 janvier 2022, «contre toute tentative de fraude ou de manipulation».
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