Le sort d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) fait débat. A l’heure où nous entrons ces lignes, des négociations serrées ont lieu avec les officiers putschistes sur un probable exil de l’ex-président malien aux Emirats arabes unis (EAU) où il est suivi médicalement depuis 2019.
Des proches d’IBK ont manifesté aux putschistes, regroupés autour du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), leur souhait de voir l’ex-président malien transféré aux Emirats arabes unis, d’où il est récemment revenu suite à une intervention médicale mi-juillet. D’autres options comme la Turquie ainsi que deux (02) capitales de la sous-région sont également étudiées, la destination privilégiée étant les EAU.
Le cas Karim Keïta
Cependant, les négociations risquent de buter sur le départ de la famille proche d’IBK, plus précisément de son fils Karim Keïta. Le CNSP s’oppose farouchement à tout départ du pays de l’ancien député de la majorité présidentielle. Ce dernier avait déclenché l’ire des populations ces dernières semaines notamment avec la diffusion sur internet de ses incartades lors d’une « fiesta » sur une plage en Espagne.
Divergences au sein du CNSP
Si certains officiers putschistes -brandissant l’argument médical- sont prêt à autoriser IBK à quitter le pays, une frange non-négligeable du CNSP plaide pour un maintien du président déchu sur le sol malien. En effet, le CNSP compte lancer une vaste campagne d’audit des comptes de l’Etat ainsi que plusieurs marchés publics. La responsabilité d’IBK n’étant pas écartée, il pourrait faire face à des poursuites judiciaires tout comme son fils Karim Keïta, son ancien directeur de cabinet Mahamadou Camara et son ex-conseiller spécial Sidi Mohammed Kagnassy.