Des représentants des pays africains prennent part depuis hier à une rencontre de haut niveau pour échanger sur les défis sécuritaires dans un contexte de menaces terroristes dans le sahel. Il s’agit de mettre en avant des solutions concrètes.
Dakar abrite la réunion de haut niveau du processus de Nouakchott, organisée par l’union africaine. Prévue pour trois jours dans la capitale sénégalaise, la réunion est axée sur l’engagement sécuritaire collectif pour faire face aux menaces terroristes dans la zone sahélo saharienne. Animée sous la présidence de Birame Diop, ministre des forces armées, la réunion a vu la participation d’une cinquantaine de représentants de pays d’Afrique. Selon le ministre sénégalais des Forces armées qui prenait part à cette rencontre, il faut un engagement collectif pour y faire face. « Le Processus de Nouakchott entre dans le cadre du renforcement du défi sécuritaire et de l’opérationnalisation de l’architecture de paix et de la sécurité. Il faut dire que la sous-région du sahel est impactée par ce fléau et affecte l’intégrité de nos territoires et les institutions », a-t-il avancé. Il s’agira de renforcer la coopération sécuritaire mais aussi de consolider les mécanismes de maintien de la stabilité dans la zone du Sahel.
Pour Jean Luc Diène, directeur du renseignement extérieur, la capitalisation des leçons apprises des expériences passées, un approfondissement des échanges autour de projets communs concrets sur le plan transfrontalier devraient permettre d’avoir des réponses appropriées aux menaces variées et multiformes auxquelles notre région est confrontée. « La multiplication de ces mécanismes est aussi la mise en place d’une bonne coordination pour une bonne utilisation des ressources disponibles et de contrôler les frontières pour prévenir les menaces et mouvement de groupes terroristes et criminels », a indiqué ce dernier.
L’initiative d’Accra a été créée en 2017 par le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso pour lutter contre le terrorisme. Elle repose sur le partage d’informations et de renseignements, la formation du personnel de sécurité et de renseignement et, enfin, la conduite d’opérations militaires conjointes transfrontalières. Le Processus de Nouakchott réunit onze pays : l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, et le Tchad.
Face à la menace grandissante du terrorisme, de l’extrémisme Terrorisme et des mouvements insurrectionnels, les pays de la zone ressentent le besoin d’unir leurs forces à travers le processus de Nouakchott. « Il faut des projets communs et avoir une réponse aux menaces multiformes et variées auxquelles notre région est confrontée », a ajouté Jean Luc Diène. Cette coopération s’impose comme une nécessité pour les pays de la zone qui au-delà du processus de Nouakchott ont mis en place le processus d’Accra et la force multinationale mixte dans le bassin du lac Tchad. « Engagement de la sécurité collective pour lutter contre les menaces terroristes et insurrectionnelles dans la région Sahélo-Saharienne dans le cadre du processus de Nouakchott » est le thème de cette réunion. Elle vise à renforcer les mécanismes de la paix et de la sécurité et la stabilité dans la région sahélienne.
MOMAR CISSE