Le lycée John Fitzgerald Kennedy a célébré ses 319 bachelières par une cérémonie de graduation. Occasion saisie par le proviseur Fatou Sow et la marraine Dr Sokhna Diagne pour inviter les jeunes filles à être résilientes et ne pas avoir peur d’embrasser les séries scientifiques.
La cérémonie de graduation des nouvelles bachelières du lycée Kennedy a servi de tribune au Proviseur dudit établissement scolaire pour les féliciter. Selon Fatou Sow Sarr, cette cérémonie célèbre les bachelières méritantes. « C’est l’occasion pour nous de les exhorter à travailler davantage car elles vont entrer dans le monde du supérieur et doivent redoubler d’efforts pour mériter cette célébration et ne pas décevoir les parents qui placent leur espoir en elles », dit-elle.
Et de poursuivre : »Elles sont 319 bachelières sur 468 avec 33 mentions dont 5 mentions Bien. Nous avons décidé depuis l’année dernière de célébrer nos bachelières, c’est une façon de les encourager à faire une fête pour elles et demander à leurs petites sœurs de faire pareil ». Elle indique que les anciennes du lycée sont les marraines de cette célébration chaque année. « Nous avons une équipe pédagogique solidaire qui travaille avec le personnel. Nous demandons aux jeunes bachelières d’être résilientes car ce n’est pas facile de faire des études supérieures car ce n’est pas la même chose avec les études moyennes secondaires. Nous avons eu cette année 69, 80% de réussite au baccalauréat », se réjouit-elle.
Pour la marraine Dr Sokhna Diagne, au Sénégal et dans les pays francophones les anciens élèves ou étudiants ne retournent pas dans leurs écoles ou universités. « Aux États-Unis ou au Canada, ce sont les anciens élèves qui apportent en général tout le soutien nécessaire à l’école. Nous voulons mettre en place ce système au lycée Kennedy en faisant beaucoup plus que ce que nous faisons et on va arriver un jour pour régler tous les problèmes », laisse-t-elle entendre. Et d’ajouter : »Nous avons des projets avec le président de l’association, la mise en place d’une cantine, le soutien au concours général, le soutien aux meilleures élèves, le parrainage entre autres.
Dans un autre registre, elle fait noter qu’elles font aussi la promotion des sciences chez les filles. « C’est scandaleux d’avoir dans un pays sous-développé moins de scientifiques. Sur 157 000 au bac, cette année c’est avec 50% du taux de réussite et moins de 20% des scientifiques. Les pays développés sont arrivés là où ils sont parce qu’ils ont eu des scientifiques. Nous en avons besoin dans nos pays car avoir que 9 bachelières en S1 alors que pour la préparation aux grandes écoles polytechniques il faut être titulaire d’un bac S1.
Pour être médecin ou pharmacien, il faut être titulaire d’un bac S1″, regrette-elle. En ce sens, elle fait remarquer qu’il y a un gap de médecins dans le pays. « Nous devons les pousser car elles ont peur d’aborder les séries sciences.
L’encadrement pédagogique et tous les acteurs doivent mettre en place un système qui encourage à partir de la seconde d’encourager les scientifiques pour les accompagner dans les matières difficiles », préconise-t-elle.
NGOYA NDIAYE