Ancien parlementaire et ancien responsable à Taxawu Sénégal, Babacar Abba Mbaye a passé en revue l’actualité…Il est revenu sur les déboires avec Taxawu et l’avenir du parti de Khalifa. Sans oublier la traque lancée par le régime, son avenir politique. Il était l’invité du Grand oral sur Rewmi Tv
Il a décidé de claquer la porte de Taxawu. Il s’agit de Babacar Abba Mbaye ancien parlementaire. Ce dernier a abordé la question de leur parti et noté les erreurs qui ont créé cette dégringolade lors des dernières joutes électorales. Taxawu qui a perdu du terrain est aussi miné par des départs.
A en croire l’invité du Grand oral, avec ce que représente Tawaxu, l’on a noté un recul. Il reconnaît que cela a été difficile surtout quand le Ps a perdu le pouvoir avec cette décision de feu Tanor Dieng qui avait déclaré: « Il faut trouver une nouvelle identité. Qui sommes- nous maintenant ? Des perdants ou des loseurs ? Selon lui, ce Ps est une école avec une identité républicaine. « Le Bureau politique du PS était bien attendu par la presse et des thèmes d’école du parti et sur la vie et le monde. Le Ps a su se réinventer et acquérir les jeunes dont Barthélémy, Malick Noël Seck, Moussa Taye etc. et en 7 ans le parti est revenu au devant de la scène. Et puis on connaît la suite car le parti après est revenu avec ce rebondissement. Selon lui, quand ils ont repris le pouvoir, en cohabitation avec Macky, le Ps n’a pas pu se retrouver et avec un accompagnement de Macky sur 12 ans ou rester un parti à la disposition de l’Apr.
« Une génération à la retraite et n’a pas pensé à l’avenir car les aspirations de la jeunesse n’ont pas été pris en compte. C’est les cas avec la bataille interne entre Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam. d’ailleurs ces deux-là devraient au moins prendre du recul. 0 députés avec le Ps il s’agit là d’un retour à la case de départ » a-t-il regretté.
Dans la foulée, Abba Mbaye est interpellé sur les erreurs d’approche et de casting de son ancien leader Khalifa Sall. Pour lui, on ne peut pas reprocher aux gens d’avoir fait des erreurs. « De 2009 on a tout fait. On est resté à la ville de Dakar pendant des années et avec de la valeur ajoutée. Des idées certes mais aussi pas d’erreurs volontaires. Mais on ne peut pas aussi répéter les même erreurs car partant d’un constat. Nous étions fort en 2015 et 2016. Pourquoi perde notre place dans ce champs et donc en 2017, Khalifa est en prison et puis on force son nom sur les listes. Lors de la présidentielle on a soutenu Idy en 2019 et puis on a perdu aussi car la moitié est allée vers Sonko », a répondu ce dernier. Poursuivant dans ses explications c’st aussi le fait d’avoir choisi Barth malgré sa condamnation et la même configuration. Insistant à le mettre sur cette liste, la configuration est connu.
« Nous étions dans du clair-obscur car on ne sait pas qui dirige. Comment Barth peut dire qu’au départ je savais que je n’allais pas siéger. Mais comment peut on aller à des élections et le dire aux sénégalais ? cela signifie que ton mandat est important que celui des autres ! Des positions désinvoltes »,a affirmé Abba Mbaye.
Pour ce dernier, il ne s’agissait plus d’être ensemble car on ne peut pas reproduire les mêmes erreurs et donc c’est la déperdition des militants.
Rester dans le parti et mener le combat, il fallait faire un choix selon l’invité. Pour lui cette aspiration est une évidence bien qu’ayant fait face à Wade et à Macky et donc c’est le tems des autres générations et avoir une viabilité. Avec cette plateforme, comme en 2017, il était candidat avec sa propre liste à St Louis. A Dakar malgré les positions avec les 4 postes, les gens dit-il « se bagarrent ». « En 2022, la plus grosse honte de Yewwi c’est cette situation à Dakar. Sonko qui est venu dans notre siège pour nous donner des leçons et nous ose nous faire la morale car on n’a pas su faire un choix entre un Palla Samb et un autre. Ce qui nous a valu une perte. La plateforme Taxawu, il n’y a aucune organisation » a déploré Abba Mbaye. A l’en croire il existe bien des travers avec en 2017, en 2022 et cela ne change pas. Pour lui, il faut basculer et que Taxawu reste riche certes avec autant de talents qui périclitent. « Nous avons fait face à des dirigeants plus coriaces. Nous avons eu la dignité de nous replier . Mais nous nous sommes assez battus quand même car d’aucuns aussi cherchent à nous écraser » a renchérit l’invité. Il en appelle à une situation nouveau.
Quelle posture pour Khalifa ?
Khalifa est-il en train de réfléchir sur ce qu’il est en train de perdre ?. Moussa Tine, Yousouf Mbow etc. Des personnalités connues à ses cotés ? Répondant à cette question, il indique que les dirigeants doivent être conscients et se réinventer. Car des jeunes sont plus en phase avec leur temps. « En quelques mois ils se sont fait oublier. C’est le cas du retour de Trump et c’est la fin de partis politiques. On a vu des gens qui explosent et partout. Il existe des lobbies et qui veulent leur faire suivre leur agenda. Le modèle Taxawu a été efficace. Mais Taxawu c’était quelques personnes et avec des gens de principes. Il existe des gens sans attaches et d’autres sont bien servis mais qui restent attachés à leur parti initiale. Ce qui fut un piège et qui s’arriment », a déploré Babacar Aba Mbaye.
A ce titre, Taxawu n’avait aucune chance car des gens avaient juste des intérêts et donc il fallait revoir la plateforme. Un manque de fonctionnement avec des gens qui ne viennent que quand ils sont un mandat a laissé entendre Abba Mbaye.
« C’est comme si on peut tuer pour tout le monde et pas toi. Et donc tu perds la mairie et personne n’est député. Il n’existe pas de rempart. C’est du clair-obscur car les lignes ne sont pas claires et donc on fait du zig zag. Donc c’est la théorie du qui paie commande », a renchérit l’invité.
Son avenir politique en question
L’avenir politique de Aba Mbaye est aussi abordé. Existe-t-il une possibilité à travailler avec Diomaye ? Pour ce dernier le champ politique fera sa sélection naturelle et que ces gens du pouvoir ont un discours suite à leur installation et que Sonko n’est pas dans le clair obscure. C’est le cas avec les élections législatives et a décidé d’y aller ave ses hommes. « Des femmes qui étaient suppléantes mais ont été confirmés et des membres de bureau et Sonko cherche à asseoir son pouvoir et rester « 50 ans. » Ce qui est important c’est d’avoir fréquenter des politiques de grandes envergures comme Tanor, Jaque Baudin entre autres. Quand je vois Guy Marius Sagna et de défendre les autre cela m’interpelle. Je ne suis p1s dégagiste ni nationaliste. On a une nation, une administration. On parle de Brt et de Ter. Diomaye va nous aider à organiser le système de transparence et ce pays à quelques chose de particulier » a souligné l’ex allié du parti de Khalifa.
Pour sa part, l’opposition doit avoir un discours mais de contribution et de travailler à faire entendre d’autre voix et pas d’être un suiviste.
Connu pour des etudes en fiscalité, il dit avoir envie de faire découvrir son background et non pas en tant que le « boy » de khalifa. « Je veux faire parti de cette génération d’opposants qui veut travailler à transformer le discours politique et faire gagner de la qualité et pas dans l’invective », a soutenue Aba.
Rationalisation des partis politiques
Lors de l’entretien il a été interpellé sur le discours de Diomaye le 31 décembre 2024. Il avait insisté sur la rationalisation des partis politiques. Faudrait-il réfléchir sur cette question avec des jeunes leaders pour une convergence d’idéchet de visons ? L’invité a répondu en ces termes : « Il faut laisser le champ politique, sa beauté et son identité car ce pays est très politique. Des générations se sont battus et d’autres aussi pour qu’on ait un parti et donc avec d’autre qui ont été dans la clandestinité et avoir une carte électeur. Ça été une longue bataille. D’autres se réinventent comme le Pds, l’Afp, l’Urd etc. Nous avons un système politique », fait-il savoir.
Il a cité l’exemple de la France avec Jean Luc Mélenchon qui est une évolution de la droite et incarne la gauche. « Il y’aura Un changement naturel qui va se faire. Ça été facile pour d’aucuns. Mais on n’oublie que des inégalités existent et que cette phase que nous vivons est certes dures. Il faut un discours pour que les gens puissent s’y accrocher mais pour l’instant il n’y a pas un acteur politique qui le fait. Il faut incarner une alternative », a t il noté.
Sur cette alternative avec les 10 mois en exercice du régime, existent-ils des jalons mise en branle pour que les gens puissent savoir que le pays est sur de bon rails ? Une question qu’il faut poser à un sénégalais lambda a répondu Abba. A. Mbaye a déclaré que « mettre un pays en ruines n’est pas un exemple. Nous avons été insultés quand nous avions demandé aux un et autres de discuter pour éviter un bain de sang. Il y a l’économie qui est en récession. Prenons le cas des paysans et leurs récoltes. Ce n’est pas de leur fautes. Depuis la Covid a eu des difficultés et les évènements de mars. Nous sommes dans une situation de non gestion », a argué ce dernier.
Il a rappelé autant de rencontres avec des plans de redressement sous Diouf et Macky et de même que Wade quand ils sont arrivés au pouvoir. Il faut faire attention car on peut faire face à des limites objectives. Loin selon lui l’idée de dire que les choses n’iront pas bien, il note qu’il faut leur laisser du temps sachant que les choses ne seraient pas faciles.
Un régime de Macky qui n’a pas laissé un héritage sachant l’endettement et dans le secteur des Btp qui bat de l’aile. Des problèmes de bonne gouvernance et de corruption. Un fait qui crée des problèmes à Diomaye. « Absolument » dit il. D’où sa présence au sein de l’opposition. « Quand Diomaye battait campagne il avait beaucoup promis. Des impôts avec 1000 milliards mais il ne faut pas rêver car la question que je me pose c’est le fait des pays européens lors de la Covid. Les gens sont passés de la dette à l‘hyper dette. L’Allemagne a des problèmes, les dettes de la France ont explosé. On nous impose des critères de convergence au non de quoi ? », a t il regretté. Il a donné l’exemple des investissements dont « illa Touba, le TER, el BRT. »
Il faut selon lui se poser des vrais débats car dans 10 ans l’on risque d’etre rattrapé. Car on se bat pour se relever et pas dire que c’est la faute aux autres. « Nos travers avec les 1000 milliards de la Covid . Il faut changer ce qui doit l’être. Cette manne financière débloqué mais il l’éclaircir. Les rapport de la Centif sont là et il ne faut pas etre négatif. Il faut que tout le monde fait son boulot. La traque des biens mals acquis et la Crei mais en vain sous le régime de Macky. Il a eu le mauvais outil avec la Crei » dixit Abba Mbaye.
A ce titre Abba Mbaye se dit convaincu que Parquet financier judicaire est un acquis car c’était dans le programme de tous les candidats lors de la présidentielle. « C’est un acquis qui fait ses preuves et on verra. Des milliards ont été perdus en commission rogatoire. Les circuits financiers sont obscurs. Donc la maturation du parquet et avec un équipement adéquat et des fiscalistes de hauts vols, tout sera dévoilé. Laissons les choses prendre. Mais il faut dire que le Pm a failli parasiter le processus sachant que nous allons avoir quelque chose de nouveau et avec de la matière. Les corps de contrôle ont fait leurs boulot », a t il ajouté.
Abba Mbaye en tant que fiscaliste a expliqué les méthodes de transaction douteuses et cela vise à lutter contre la mal gouvernance. « C’est au gens du droit et de la justice de pendre leur responsabilité. Une assise de la Justice est salutaire certes et les verdict d’apaisements connu récemment », a salué Aba Mbaye.
Procédure de la levée de l’immunité parlementaire de Farba
S’agissant de la levée de l’immunité parle de Farba Ngom, Aba Mbaye dit être pas d’accord avec, des démarches de la majorité écrasante. « L’assemblée est au cœur du débat et il fallait avoir une assemblée plus responsable aussi. Cela montre que l’opposition se bat mais il serait nécessaire d’avoir le dossier de Farba. Sur le parcours de la Centif suite aux alertes mais il faut déposer de tous les éléments. Farba aussi peut avoir les éléments et donc on verra la où se trouve la vérité » a-t-il noté.
Sur le processus Abba à expliqué que les comptes sont sous cryptés. En guise d’exemple « le ville de Dakar qui fait un billet de 50 milliards. Sur le budget voyage au lieu de mettre 50 millions on y met 250 millions en crédit. Ce qui se passe est que les gens peuvent voyager. Mais si on avait un budget réel et qu’on sait qu’on a atteint le seuil et une fois les 100 millions atteints même si c’est au mois de juin on dira qu’il n’y a plus de voyage. Et donc pas de dette à un prestataire. Mais ai lieu de le faire on engage et après c’est un dépassement non mandaté. »
Et d’ajouter que « Si j’avais un message à transmettre à Diomaye je lui dirait d’occuper l’espace présidentiel car il ne s’en occupe pas assez. Et que pour baisser le train de vie de l’état il faut une revue des politiques publique. Il peut faire appel à Émile Charles Abdou Ciss et de faire des économie sur la masse salariale qui est de 1800 milliard. Demander à Boubacar Camara de vous faire des rapport sur les politiques publiques au lieu de l’envoyer sur des plateaux pour se faire humilier… »
MOMAR CISSE
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