Le Rapport de la cour des comptes qui a fait noter beaucoup d’irrégularités dans la gestion des fonds dédiés à la riposte contre la Covid-19, continue d’alimenter la polémique. Le secrétaire général du Syndicat autonome des Médecins du Sénégal (SAMES), Amadou Yeri Camara invite à voir les aspects positifs relevés par la Cour des comptes en marge de leur congrès .
Le syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES » a tenu un congrès informatique. Occasion saisie par le secrétaire général sortant Amadou Yeri Camara de se prononcer sur le rapport de la Cour des comptes. Il invite à voir les aspects positifs dudit fonds. « La plupart des régions médicales ont bénéficié d’un financement, a déclaré le Dr Amadou Yeri Camara, médecin chef de la région de Sédhiou. Et de poursuivre : » Ils ont justifié leurs activités et l’ont fait de manière admirable. Je préfère me suffire de cette partie positive » . Le Secrétaire général du SAMES a salué, l’exemplarité des médecins. « On a l’impression que dans ce rapport il n’y a que des choses négatives alors que les médecins Chef des régions et les directeurs d’hôpitaux ont eu une gestion exemplaire. J’invite la presse à voir aussi la partie du verre à moitié pleine ».
Toutefois, Dr Amadou Yeri Camara déplore que les structures médicales des régions n’aient pas reçu beaucoup de financements dans le cadre de la lutte anti-covid : « Les régions ont reçu peu de moyens. Il faut corriger cette macrocéphalie de l’administration au Sénégal. Un pays n’existe que par la synthèse des régions. Les choses doivent descendre à la base. C’est ce qui va permettre d’avoir une désagrégation des moyens et des capacités et permettre ainsi de régler les choses et que tout le monde ne converge pas à Dakar pour régler les problèmes ». Sur les matériaux qui auraient été achetés pour la prise en charge de la pandémie et signalés par le rapport, il indique que du matériel a été reçu et a servi pendant la lutte contre la Covid. Maintenant il y a eu des manquements et des retards, les remarques doivent être prises en compte et tout n’est pas mauvais mais c’est insuffisant”, laisse-t-il entendre.
Revenant sur le thème dudit congrès, le ministre de la santé et de l’action sociale est d’avis qu’il est d’actualité. « A l’instar des autres pays du globe, le Sénégal a fortement subi la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales. « Les chances de réussite de la riposte dépendent en grande partie de notre capacité à travailler en synergie autour des interventions. Dans ces moments difficiles, les médecins, pharmaciens et Chirurgiens-dentistes, comme l’ensemble du personnel de santé, ont manifesté courage, engagement et détermination face à la maladie et ont su apporter soins et réconfort à nos populations », dit-elle. Elle poursuit: » Pour sa part, le SAMES a fait preuve d’une grande responsabilité en déclarant la suspension de tous ces mots d’ordre et en demandant à ses membres de s’impliquer dans la riposte ».
A l’en croire, les médecins, pharmaciens et Chirurgiens-dentistes exercent une profession noble mais combien difficile. » Malgré les progrès réalisés, les exigences des populations demeurent fortes et leurs besoins s’accroissent. Par conséquent, le Gouvernement poursuivra ses efforts tout en comptant sur l’appui de tous les autres acteurs afin d’offrir des services de système de santé et d’action sociale de qualité. Pour cela, nous avons besoin d’un secteur calme, apaisé, à l’abri de soubresauts. Ensemble, nous pouvons arriver à cela de manière durable, pour préserver la santé des populations, en particulier les plus vulnérables. Cela est possible », déclare-t-elle.
NGOYA NDIAYE